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Argentine : Kirchner et ses enfants seront jugés pour blanchiment

octobre 3, 2018 23:15, Last Updated: octobre 3, 2018 23:29
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L’ancienne présidente argentine Cristina Kirchner et ses deux enfants seront jugés pour blanchiment d’argent à travers d’une entreprise immobilière familiale en Patagonie, dans le sud de l’Argentine, a annoncé mercredi la justice.

Cette ancienne avocate, qui est poursuivie dans le cadre de sept procédures, clame son innocence et dit être victime d’une persécution judiciaire. Elle est la principale figure de l’opposition au président de centre droit Mauricio Macri.

Dans cette affaire baptisée Los Sauces, du nom de la société incriminée, deux chefs d’entreprise proches des Kirchner, Cristóbal López et Lázaro Baez, seront également jugés. Selon l’accusation, entre janvier 2009 et mars 2016, l’ex-présidente (2007-2015) était à la tête d’une association illicite et avait mis en place « un système de recyclage de fonds d’origine illégale à travers Los Sauces SA ».

Au total, 18 personnes doivent être jugées. La date du procès n’a pas été fixée, mais il devrait se dérouler en 2019. En octobre 2019, Cristina Kirchner pourrait être candidate à un troisième mandat présidentiel.

Cristina Kirchner a récemment été inculpée dans la gigantesque affaire de pots-de-vins nommée les « Cahiers de la corruption« . De 2003 à 2015, Mme Kirchner et son mari Nestor, président de 2003 à 2007, et des membres de leur gouvernement sont soupçonnés d’avoir encaissé pour 160 millions de dollars de pots-de-vin de la part de chefs d’entreprise en échange de marchés publics.

Dans cette affaire, le juge Claudio Bonadio a en vain demandé le placement en détention préventive de Mme Kirchner. Sénatrice depuis 2017, celle-ci dispose à ce titre d’une immunité parlementaire qui la protège d’un placement en détention, mais elle peut être inculpée, jugée, condamnée et  continuer à exercer ses fonctions. En cas de condamnation, elle ne pourrait être emprisonnée que si la majorité des sénateurs votaient la levée de son immunité.

Un ancien président argentin, Carlos Menem (1989-1999), 88 ans, coule des jours paisibles au Sénat, où il a été réélu en 2017. Malgré sa condamnation à sept ans de prison dans une affaire de contrebande d’armes vers l’Equateur et la Croatie en violation d’un embargo de l’ONU, son immunité parlementaire n’a jamais été levée par ses pairs. A 88 ans, il a été réélu sénateur l’an dernier pour un mandat de quatre ans.

HS avec AFP

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