Le procès de l’ex-présidente Cristina Kirchner, pour favoritisme dans l’octroi de marchés publics, a été reporté du 26 février au 21 mai, a annoncé lundi la justice argentine.
Il s’agit du premier procès auquel devra faire face l’ex-présidente, mise en cause dans plusieurs autres affaires de corruption. Mme Kirchner avait demandé en vain le report de ce procès, finalement décidé en raison de l’état de santé d’un des juges, qui doit être opéré dans les prochains jours.
Cristina Kirchner dit être victime d’une persécution politique de la part du gouvernement du président de centre-droit Mauricio Macri, car elle est l’opposante la mieux placée dans la course à la présidentielle d’octobre prochain.
Elle sera jugée pour avoir favorisé l’homme d’affaires Lazaro Baez dans l’attribution de 52 marchés publics, pour 46 milliards de pesos (1,2 milliard de dollars) durant la période 2007-2015. Les démêlés avec la justice de l’ex-présidente ne se cantonnent pas à ce procès. Mme Kirchner est convoquée le 25 février devant le juge Claudio Bonadio dans le cadre de l’affaire dite des Cahiers de la corruption, qui éclabousse les gouvernements Kirchner et des chefs d’entreprise.
Le magistrat soupçonne Cristina Kirchner d’avoir été à la tête d’un vaste réseau de corruption, au cours de ses deux mandats, pendant lesquels des ministres ou des hauts-fonctionnaires ont encaissé pour au moins 160 millions de dollars de pots-de-vin en échange de marchés publics dans le secteur du bâtiment et des travaux publics.
Aujourd’hui sénatrice, Cristina Kirchner est protégée par l’immunité parlementaire, qui la met à l’abri d’une détention préventive.
HS avec AFP
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