C’était mardi dans la matinée, Lucas Meurlet faisait une randonnée avec son père et son frère du côté des Pyrénées espagnoles, il s’est retrouvé nez à nez avec une ourse et ses trois oursons.
Venus en touristes dans la région, le père Henri Meurlet et ses deux fils Arthur et Lucas se sont installés au camping de Sentein dans le Couserans, la partie occidentale du département de l’Ariège. Leur souhait est de découvrir les Pyrénées pendant 5 jours entre l’Ariège et l’Espagne.
Selon La Dépêche, c’est donc mardi matin qu’ils décident tous les trois, de partir en direction du Pic de Barlonguère, à 2 802 m d’altitude.
Durant leur marche, Lucas prend l’initiative de poursuivre seul la randonnée et de retrouver plus tard son père et son frère.
Séparés, il était environ 11 heures quand Henri et Arthur aperçoivent, sur l’autre versant de montagne, à 300 mètres à vol d’oiseau, une ourse et ses trois oursons,
Aussitôt, ils se mettent à crier pour avertir Lucas, mais il est trop tard. Lucas atteint la crête et se retrouve face à l’ourse.
Un face à face imprévu
Abasourdi pendant quelques secondes, le jeune homme prend ses jambes à son cou et disparaît de l’autre côté de la montagne, hors de la vue de son père et de son frère.
« Quand nous avons entendu le cri de Lucas, j’ai vraiment pensé au pire. C’était la catastrophe. On pensait le retrouver, mais on ne savait pas dans quel état il serait, mon fils est passionné de montagne. C’est un rude. D’instinct, il a adopté exactement la bonne attitude. Je ne sais pas comment l’expliquer », explique M. Meurlet.
« Les ours, on en avait entendu parler. Mais sans être avertis plus que ça. Il y a des panneaux d’information qui concernent les patous, pas l’ours », souligne-t-il.
Le papa encore sous l’émotion, n’hésite pas à donner son avis concernant le manque d’information : « Une ourse qui veut défendre ses petits, je ne pensais pas que c’était aussi violent. On n’y connaît rien. On ne veut pas prendre parti, ni mettre de l’huile sur le feu. Ce n’est pas notre rôle. Mais il faut au moins qu’il y ait plus d’informations pour les randonneurs. C’est le sens de mon témoignage ».
Les deux garçons et leur père ont quitté, mercredi, le camping et se sont rendus chez des amis.
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