Le rapport des experts de l’ONU et de l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) est une « confirmation des graves violations du régime syrien » qui s’était engagé en 2013 à démanteler son arsenal chimique, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
« L’impunité n’est pas acceptable. La France continue d’agir avec ses partenaires, à New York et à la Haye, pour tirer les conclusions opérationnelles du rapport et déterminer la meilleure façon de sanctionner les responsables de ces attaques, pour lutter contre la prolifération chimique », a-t-il ajouté.
L’ONU a accusé clairement le régime de Damas d’être responsable de l’attaque de Khan Sheikoun, le 4 avril, qui a tué plus de 80 personnes dont de nombreux enfants, dans un rapport dénoncé vendredi par Moscou, allié de longue date du président syrien Bachar al-Assad.
« Le JIM (commission d’enquête de l’ONU et de l’OIAC) doit pouvoir poursuivre son travail. Il a démontré de nouveau son utilité et son professionnalisme dans ses méthodes d’enquête. Il doit pouvoir continuer à documenter les cas d’emploi des armes chimiques quels qu’en soient les auteurs, étatiques ou non-étatiques », a insisté M. Le Drian.
Le renouvellement en novembre pour un an du mandat des experts fait l’objet d’un bras de fer au Conseil de sécurité, la Russie menaçant de s’y opposer.
Depuis sa création, le groupe JIM a conclu à la responsabilité du gouvernement syrien dans des attaques au chlore sur trois villages en 2014 et 2015, et à l’utilisation par l’organisation jihadiste Etat islamique de gaz moutarde en 2015.
L’OIAC détermine s’il y a eu ou non utilisation d’armes chimiques, la désignation des coupables revenant au groupe JIM.
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