Plus de 20.000 personnes ont été arrêtées de septembre à novembre lors d’un vaste coup de filet coordonné par Interpol à travers le monde pour lutter contre les escroqueries au téléphone et sur internet, a indiqué mercredi l’organisation basée en France.
Cette opération d’ampleur, baptisée « First Light » (« Première lueur »), a été lancée début 2020 dans 35 pays et a permis d’effectuer plus de 10.000 perquisitions, d’interpeller 21.549 criminels présumés, opérateurs, fraudeurs et suspects de blanchiment d’argent, et de saisir près de 154 millions de dollars de fonds illicites sur 310 comptes gelés.
Les dissimulations utilisés par les criminels
L’opération a été déclenchée après plusieurs mois d’enquête et une série de « notices mauves » publiées par Interpol, qui ont permis le partage d’informations sur les modes opératoires, les objets, les dispositifs et les modes de dissimulation utilisés par les criminels.
More than 20,000 arrests in year-long global crackdown on phone
1 year
35 countries
20,000 arrests
150 million dollars intercepted.
Operation First Light is a year-long investigative clampdown on phone and email scams worldwide, coordinated by INTERPOL. https://t.co/TonfjdiZPI— Jitender Bhardwaj (@journo_jitendra) December 9, 2020
Les suspects étaient impliqués dans plusieurs types d’arnaques en ligne, principalement de type « social engineering », consistant à manipuler des personnes afin d’obtenir leurs mots de passe ou coordonnées bancaires, précise l’organisation de coopération policière internationale dans un communiqué, soulignant que les criminels avaient su profiter du contexte de la pandémie.
Associations en affaires, des arnaques romantiques
La plupart des escroqueries concernaient des e-mails proposant des associations en affaires, des arnaques romantiques et sexuelles, ou du « smishing », ou « phishing » par SMS, méthode d’arnaque qui s’opère via la messagerie téléphonique mobile dans le but de dérober des données personnelles ou bancaires.
A Singapour, la police a arrêté un suspect détenant une fausse carte d’Interpol alors qu’il accompagnait une femme âgée à un distributeur de billets. L’enquête a révélé qu’il était lui-même victime de criminels se faisant passer pour des policiers chinois, qui lui ont fourni ces faux papiers et lui ont ordonné de dépouiller cette femme.
Les auteurs sévissent souvent dans un autre continent
Ce vaste coup de filet a révélé la nature internationale de beaucoup d’arnaques, dont les auteurs sévissent souvent dans un autre pays, voire un autre continent, pour contourner la loi. L’argent récolté passe également par plusieurs pays, et des « mules » sont parfois utilisées aux fins de blanchiment, précise Interpol.
Coronavirus: les arnaques en ligne les plus courantes depuis le début de l’épidémie pic.twitter.com/emhBG9Cmgy
— BFMTV (@BFMTV) May 2, 2020
« Il est important que les pays membres gardent à l’esprit qu’ils ne sont pas seuls pour combattre ces fraudes », souligne dans le communiqué le secrétaire général de l’organisation, Jürgen Stock.
La situation sanitaire a contraint Interpol à annuler son assemblée générale annuelle, prévue ces jours-ci. Son président sud-coréen Kim Jong-yang, qui devait céder son siège, restera donc en place jusqu’à la prochaine assemblée.
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