Arnaud Montebourg : « Où sont les traitements ambulatoires précoces qui existent partout dans le monde et qui sont autorisés ? »

Par Emmanuelle Bourdy
8 décembre 2021 18:11 Mis à jour: 8 décembre 2021 18:11

Le candidat à l’élection présidentielle Arnaud Montebourg était l’invité de l’émission hebdomadaire d’interview politique Extra Local sur le Public Sénat, le 3 décembre dernier. Il a notamment demandé à ce que le débat soit ouvert à propos des traitements ambulatoires précoces contre le Covid-19, ainsi que le gouvernement l’avait promis.

Dans l’émission Extra Local, Arnaud Montebourg s’est interrogé sur la question des traitements ambulatoires précoces contre le Covid-19, dont le thème a été éludé par le gouvernement. Le candidat à l’élection présidentielle se dit favorable à la vaccination mais convient que ce n’est pas le cas de tous, d’où l’intérêt d’ouvrir le débat, ainsi que le veut notre « démocratie ».

« J’ai eu moi-même le Covid. Je me suis fait vacciner. C’est une maladie difficile et je conseille à chacun de se faire vacciner. Je dois dire que je ne conteste pas la nécessité du vaccin », a déclaré Arnaud Montebourg face au journaliste Bruno Dive et à la présentatrice Marie Brette. Pour autant, il admet que certaines personnes « n’en sont pas convaincues ». « Dans une démocratie sanitaire, il faut ouvrir le débat, y compris sur les tenants et les aboutissants scientifiques, ce qui n’a pas été vraiment le cas », indique l’homme politique.

« Chez nous, il n’y a jamais eu de débat. Il a été interdit »

« Je suis étonné de voir qu’il y a 5 000 médecins regroupés de terrain, des médecins de ville, qui eux, prennent la maladie du début. Les médecins hospitaliers la prennent quand elle s’est aggravée, eux, à la fin, quand elle s’est aggravée malheureusement. Ces médecins de terrain disent : où sont les traitements ambulatoires précoces qui existent partout dans le monde et qui sont autorisés ? », a encore questionné le candidat de la « Remontada ».

Il a poursuivi : « Chez nous, il n’y a jamais eu de débat. Il a été interdit. Il n’a pas été pluraliste. Et vous avez des médecins de haut niveau qui sont engagés sur ce sujet-là. Est-ce que le gouvernement, qui nous a promis des résultats de la recherche qu’il a financés sur les traitements ambulatoires précoces, a des résultats à ce sujet ? Vous en avez entendu parler ? », a-t-il encore interrogé.

« La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres »

Dans ses propos, le candidat à la présidentielle faisait référence au protocole porté par la députée Martine Wonner. Cette proposition thérapeutique pour soigner le Covid-19 en phase précoce a été rédigée par le collectif Laissons les médecins prescrire, regroupant des médecins, libéraux mais aussi hospitaliers répartis sur l’ensemble du territoire. Sur leur site Coordination Santé Libre, le collectif détaille dans des tableaux la marche à suivre selon le cas de figure dans lequel se trouve le patient atteint du Covid.

Le journaliste Bruno Dive, qui visiblement désapprouvait les propos d’Arnaud Montebourg, a rétorqué que « ce qui est le plus précoce, c’est la vaccination ». « Mais si les gens ne veulent pas se faire vacciner, qu’est-ce que vous allez faire ? Vous allez les mettre en prison ? », lui a lancé Arnaud Montebourg. Ce à quoi Bruno Dive a répondu : « La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres. »

 


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