Tenant une bannière sous le soleil à midi au cours d’une journée très chaude, Hu Zongyi, chercheur médical sino-américain et pratiquant de Falun Gong, a partagé sa vision sur la politique menée par le dirigeant chinois Xi Jinping envers le Falun Gong.
« [Xi Jinping] n’a pas nécessairement l’intention de persécuter le Falun Gong », a confié ce scientifique avant de prendre part au défilé qui commémorait à Washington le 18e anniversaire du début de la persécution du Falun Gong en Chine.
« Si on met hors-jeu les fonctionnaires qui ont du sang sur les mains, ce sera plus facile pour Xi de mettre fin à cela », a-t-il précisé, ajoutant : « S’il veut vraiment résoudre ce problème… eh bien, ne parle-t-il pas de faire renaître la culture traditionnelle chinoise ? S’il pense qu’il doit dissoudre le Parti communiste pour mettre fin à cette persécution, il pourra le faire en premier ou faire les deux choses à la fois. »
L’évaluation de Hu Zongyi pourrait paraître trop optimiste étant donné que la persécution se poursuit en Chine. Le site Minghui.org, qui recueille et publie les informations sur la persécution du Falun Gong, a identifié près de 400 pratiquants condamnés à la prison entre janvier et mai de cette année. Le 11 juillet, Yang Yuyong, l’un des vingt pratiquants de Tianjin arrêtés par les agents de la sécurité locale, est mort à l’hôpital, probablement suite aux tortures qu’il avait subies.
Toutefois, la direction de Xi Jinping a entrepris plusieurs pas qui suggèrent que Xi envisage une réconciliation, au moins dans le futur. Le système des camps de travaux forcés a été aboli. Certains pratiquants ont été relâchés, pratiquement innocentés après avoir déposé des plaintes contre l’ancien chef du Parti, Jiang Zemin. D’autres n’ont reçu aucune sanction. Xi a montré des signes peu habituels à l’approche des « dates sensibles » liées à la persécution du Falun Gong. Par exemple, il a récemment souligné l’importance d’aider les pétitionnaires légitimes, y compris ceux qui déposaient des plaintes contre Jiang. Le « bureau 610 », un appareil extrajudiciaire de type Gestapo établi pour mener la répression contre le Falun Gong, a été officiellement réprimandé et sa direction a été supprimée. Les tribunaux locaux sont en train de rejeter les cas des pratiquants de Falun Gong sous le motif de manque de preuves pour une poursuite judiciaire…
LIRE AUSSI : Chine : lutte de factions et crédibilité politique
Il semble qu’il y a une corrélation entre la campagne anti-corruption de Xi Jinping et l’affaiblissement progressif de l’intensité de la persécution. Selon Minghui.org et l’Organisation mondiale d’enquête sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG), un grand nombre des fonctionnaires chinois arrêtés pour corruption, n’étaient pas seulement liés à la faction politique de Jiang Zemin, mais ont été également impliqués dans la persécution des pratiquants de cette discipline.
Il n’est pas encore clair si Xi Jinping mettra éventuellement fin à cette persécution et quand. Mais s’il prend le taureau par les cornes, il sera difficile au Parti communiste de survivre au scandale qui éclatera autour de cette persécution, y compris des crimes atroces et massifs, en particulier des prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants détenus.
Version anglaise : End and Disband?
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.