D’ordinaire, ces oeuvres d’art sont seulement accessibles aux employés de la banque centrale à Madrid et à leurs visiteurs, explique Yolanda Romero, un des commissaires de l’exposition « De Goya à nos jours » qui a ouvert ses portes mercredi.
Ainsi, rares sont ceux qui ont pu voir le portrait du marquis de Tolède réalisé sur commande par Goya en 1786: d’habitude accroché dans la salle des Assemblées générales, le tableau où trône le directeur du Banco en grand uniforme, a été amené avec les plus grandes précautions au musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain.
La banque qui se targue de posséder « une des plus importantes collections d’art moderne et contemporain en Espagne » accueille depuis quelques années des visites organisées, prête ses oeuvres occasionnellement mais n’avait pas, jusqu’à présent, proposé d’exposition de cette envergure.
« Nous n’avons jamais rien fait de comparable », a insisté le gouverneur de la banque Luis Maria Linde lors de la présentation à la presse, en soulignant que « le Maroc était un partenaire stratégique pour l’Espagne ».
Sur le plan artistique, nous voulions « montrer comment nait et évolue une collection, refléter l’histoire de la banque mais aussi donner à voir les grands mouvements qui ont marqué l’Espagne », détaille Yolanda Romero.
La collection madrilène – au total 4.000 oeuvres – comprend des portraits officiels, commandés pour immortaliser les dirigeants successifs et leurs monarques, mais aussi des oeuvres contemporaines, acquises dans un esprit de mécénat, d’investissement et de mise en valeur de l’immeuble majestueux où siège la banque.
Parmi les soixante-dix œuvres présentées à Rabat figurent notamment des précurseurs des avant-gardes du XXe siècle comme Sorolla ou Zuloaga et des grands noms de l’art abstrait espagnol d’après-guerre, comme Antonio Saura, Antoni Tapiès ou Eduardo Chillida.
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