Julian Assange fondateur de WikiLeaks et lanceur d’alerte est actuellement détenu au Royaume-Uni. Son père a exprimé récemment sa vive inquiétude, déclarant notamment que son fils risquait de mourir en prison.
Le père de Julian Assange, accusé d’espionnage par Washington et menacé d’extradition vers les États-Unis, a affirmé à Genève que son fils « risquait de mourir en prison ».
John Shipton a déclaré à des journalistes qu’il avait vu son fils deux jours auparavant « pendant les deux heures auxquelles vous avez droit ». « Julian risque de mourir en prison après neuf ans de persécution pour avoir révélé la vérité sur des crimes de guerre », a-t-il martelé.
« Son état d’esprit ne semble pas diminué, mais il est très maigre », a témoigné son père. « Il s’est animé après une heure passée ensemble, mais quand vous arrivez, il a la tête baissée, tout à fait déprimé », déplore-t-il.
M. Shipton a estimé injuste de condamner quelqu’un pour avoir révélé des crimes. « Dans tous les pays que je connais, en Suède, au Royaume Uni, en Australie et aux Etats-Unis, c’est un crime de dissimuler des crimes », a-t-il dit. « Vous ne pouvez pas être jeté en prison pour les avoir dénoncés (…) C’est vraiment obscène », a accusé M. Shipton.
175 ans d’emprisonnement
Le fondateur de WikiLeaks âgé de 48 ans encourt une peine allant jusqu’à 175 ans d’emprisonnement aux États-Unis, qui lui reprochent d’avoir mis en danger certaines de leurs sources au moment de la publication en 2010 de 250 000 câbles diplomatiques et d’environ 750 000 documents confidentiels portant sur les activités de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan.
La semaine dernière, le Rapporteur de l’ONU sur la torture, Nils Melzer, avait fait part de son inquiétude sur l’état de santé de M. Assange, affirmant que « sa vie était désormais en danger ».
Julian Assange est actuellement incarcéré à la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, depuis son arrestation par la police britannique à l’ambassade d’Équateur où il s’était réfugié en 2012.
Soutien international
Julian Assange bénéficie d’un soutien international. Le 20 octobre dernier, 120 français, dont un certain nombre de « Gilets jaunes » avaient fait le déplacement à Londres pour le soutenir lors de son audience devant le tribunal pour son éventuelle remise en liberté provisoire. Le fondateur de WikiLeaks était alors apparu diminué devant le tribunal, où s’étaient rassemblés ses soutiens.
Le tribunal londonien de Westminster a annoncé le 14 juin dernier que l’audience chargée de statuer sur l’éventuelle extradition vers les États-Unis où il risque 175 ans de prison, se tiendrait en février 2020.
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