ÉTATS-UNIS

Assaut du Capitole : les 40.000 premières heures d’enregistrement du 6 janvier rendues publiques

Une « salle de visionnage en ligne » publique a été mise en place pour visionner la vidéo de sécurité du 6 janvier, mais les visages seront floutés pour les séquences individuelles communiquées aux médias ou à d'autres personnes.
novembre 21, 2023 19:12, Last Updated: novembre 21, 2023 19:12
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Plus de 40.000 heures de vidéos de sécurité de la police du Capitole du 6 janvier seront rendues publiques sur un site web dédié, dès maintenant et progressivement dans les mois à venir, a annoncé le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson (Parti républicain – Louisiane), le 17 novembre.

Toutefois, les visages des personnes identifiables seront floutés sur les clips vidéo individuels communiqués aux médias ou à d’autres demandeurs, a déclaré un conseiller du Congrès à Epoch Times. Cette restriction s’est immédiatement attirée les foudres de certains accusés de l’affaire criminelle du 6 janvier.

« Alors que nous augmentons considérablement le nombre de clips disponibles et le nombre de personnes pouvant les demander, nous floutons les visages des personnes identifiables », a déclaré la source.

« Pour restaurer la confiance des Américains dans leur gouvernement, nous devons faire preuve de transparence », a écrit M. Johnson sur X. « C’est un pas de plus vers le respect des promesses que j’ai faites lorsque j’ai été élu président de la Chambre des représentants. »

Le sous-comité de surveillance de la commission de l’administration de la Chambre des représentants, présidé par le député Barry Loudermilk (Parti républicain – Géorgie), a déjà publié 90 heures de vidéos de sécurité du Capitole dans la salle de visionnage en ligne. La première diffusion comprend des séquences précédemment fournies à divers médias.

« Le but de notre enquête est de fournir au peuple américain de la transparence sur ce qui s’est passé au Capitole le 6 janvier 2021, et cela inclut toutes les vidéos officielles de ce jour-là », a déclaré M. Loudermilk dans un communiqué. « Nous continuerons à charger des séquences vidéo au fur et à mesure que nous mènerons notre enquête et que nous continuerons à examiner les séquences. »

D’autres vidéos seront ajoutées au site public « au fur et à mesure », a indiqué la source.

« D’après les estimations actuelles, il y a environ 40.000 heures que nous rendrons publiques au cours des prochains mois, aussi rapidement que possible », a déclaré l’assistant du membre du Congrès.

Si elles sont jugées « sensibles du point de vue de la sécurité » ou si elles peuvent « potentiellement fournir une feuille de route pour le harcèlement de personnes privées, certaines vidéos ne seront pas divulguées », a déclaré le conseiller.

À partir du 20 novembre, les membres du public pourront également visionner ces images sur des terminaux présents dans les bureaux du comité du Capitole, a précisé la source.

Les personnes qui souhaitent visionner une vidéo dans les bureaux du comité devront solliciter un créneau horaire en envoyant un courriel à l’adresse charep.oversightrequests@mail.house.gov.

Le visionnage en personne sur les terminaux vidéo du Congrès offre des avantages sur la salle de visionnage en ligne. Les téléspectateurs peuvent sélectionner des caméras spécifiques sur un plan interactif du Capitole et restreindre les séquences par période de temps.

Le système accessible sur place comporte des plans pour chaque niveau du Capitole. L’enceinte du Capitole est divisée en zones, l’emplacement des caméras est indiqué par de petites icônes. Les téléspectateurs peuvent accéder à l’ensemble de la base de données, tandis que la salle de visionnage en ligne sera alimentée en tranches de séquences sur une base continue.

Cette annonce intervient alors que le public et les accusés du 6 janvier font de plus en plus pression pour obtenir l’accès aux vidéos de sécurité. L’ancien président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy (Parti républicain – Californie), a déclaré au début de l’année qu’il publierait les images vidéo du 6 janvier, mais cet engagement n’a jamais permis au public d’y avoir directement accès.

La configuration de la salle de visionnage et le projet qui prévoit de flouter les visages sur les clips vidéo remis aux médias ou au public ont suscité un certain émoi sur les réseaux sociaux.

La diffusion de lots de vidéosurveillance du J6 n’est qu’un moyen pour le Congrès de prétendre qu’il rend les enregistrements publics tout en retenant des séquences importantes qu’il nous transmettra ‘un jour’ dans un lot ‘futur' », a écrit Will Pope, un accusé du 6 janvier, sur X. « Ils ont tout donné au FBI en janvier 2021 ! Les Américains méritent aussi de tout voir en une seule fois ! »

Pour M. Pope, le fait de flouter les visages des personnes apparaissant sur les vidéos téléchargeables nuira à la confiance du public. Il a qualifié l’annonce du 17 novembre de « coup de pub ».

« Les Américains ne feront jamais confiance aux images floues et modifiées du J6 », a-t-il écrit.

Certains commentateurs sur les médias sociaux ont demandé comment garantir l’intégrité des fichiers mis en ligne.

Lors d’une réunion en ligne organisée par Spaces sur X, plusieurs des 800 participants ont déclaré qu’ils s’attendaient à ce que Google et YouTube censurent non seulement les informations relatives à la diffusion des vidéos du 6 janvier, mais aussi les clips vidéo que les internautes tenteraient de télécharger sur les médias sociaux. D’autres ont dit ne pas comprendre pourquoi la salle de visionnage en ligne ne dispose pas d’une fonction de téléchargement.

Des sources du Congrès ont indiqué que le public pourrait solliciter des vidéos téléchargeables en fonction de leurs recherches, mais tous les clips seront soumis à l’approbation du comité et seront traités de manière à flouter les visages des personnes identifiables.

Au début de l’année, Epoch Times a eu accès à la base de données de la police du Capitole, qui contient près de 1700 caméras pour les 5 et 6 janvier. Sur la base de recherches effectuées sur les terminaux vidéo du Capitole, le journal a demandé et obtenu des dizaines de clips vidéo spécifiques qui ont été utilisés dans le rapport spécial « The Jan. 6 Tapes » (ndt. les enregistrements du 6 janvier).

Le journal a également utilisé cette vidéo inédite pour une série d’articles d’investigation sur la mort de Rosanne Boyland et de Benjamin Philips et sur la surveillance vidéo dont a fait l’objet le fondateur des Oath Keepers, Stewart Rhodes.

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