Le Kényan Kipyegon Bett, médaillé de bronze du 800 m aux Mondiaux 2017 à Londres, est décédé dimanche, à l’âge de 26 ans d’une insuffisance rénale et hépatique, a annoncé lundi sa famille.
Privé des Jeux olympiques de Tokyo en 2021 et des Championnats du monde de 2022 après avoir été reconnu coupable de dopage, Bett « a fait une dépression et a commencé à boire beaucoup », a affirmé lundi à l’AFP sa sœur, Purity Kirui.
Suspendu
Champion du monde des moins de 20 ans en 2016 à Bydgoszcz (Pologne), Bett était l’un des coureurs de demi-fond les plus prometteurs du Kenya. Mais il avait été suspendu quatre ans en août 2018 par l’Unité d’intégrité de l’athlétisme mondial (AIU) après avoir été testé positif à l’érythropoïétine (EPO), une substance améliorant les performances. Il a toujours nié avoir utilisé ce produit qui stimule la circulation sanguine. « Nous avions essayé de l’encourager à retourner sur la piste après la fin de sa suspension en août 2022 », sans succès, a ajouté sa sœur.
Les reins et le foie « étaient défaillants »
Bett avait été hospitalisé une première fois dans sa ville natale de Kericho (ouest) il y a une semaine. Il avait été réadmis vendredi après une aggravation de son état de santé. « Il avait des problèmes aux reins », a déclaré Kirui. « Mais les médecins ont réalisé que son foie aussi posait problème. Ces deux organes étaient défaillants. »
En 2017, outre sa médaille de bronze aux Mondiaux, Kipyegon Bett avait remporté le 800 m au meeting de Shanghai, une épreuve de la Ligue de diamant. L’athlétisme kényan est gangréné depuis de nombreuses années par le dopage. Plusieurs dizaines d’athlètes de ce pays d’Afrique de l’Est ont ainsi fait l’objet de sanctions au cours des trois dernières années seulement.
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