« Je suis dans le doute, je ne panique pas, mais je reste en stand-by »: la Française Alice Finot, finalement sacrée championne d’Europe du 3.000 m steeple dimanche soir à Rome, après avoir été un temps disqualifiée, a raconté « des minutes assez longues ».
Entre le moment où elle a franchi, en tête, la ligne d’arrivée du 3.000 m steeple en 9 min 16 sec 22, à une dizaine de secondes de son record de France, et celui où l’or européen lui a été réattribué pour de bon, à minuit passé, plus de deux heures se sont écoulées.
« Il s’est passé plein de choses sympas jusqu’à ce que j’aille dans la cabane qui nous prépare à la cérémonie des médailles. On s’habille, on met la tenue protocolaire et on nous dit : Venez avec nous, ça ne va pas être ce soir. Et là, mon coach m’appelle et me dit : A priori, t’es disqualifiée », raconte-t-elle dans la nuit romaine, une fois son reclassement entériné.
J’ai essayé de garder espoir parce que je sais que j’ai une bonne étoile
« A ce moment-là, je suis dans le doute et surtout dans l’attente. Je ne panique pas, mais je reste en stand-by, j’étais éteinte. Je me suis dit qu’il y avait des gens (de la fédération française) qui travaillaient. Je suis allée faire mon contrôle (antidopage). Ca a été des minutes assez longues mais j’ai essayé de garder espoir parce que je sais que j’ai une bonne étoile », poursuit-elle.
Que s’est-elle dit pendant cette longue attente ?
« Si ça ne passe pas, sois prête à être solide, à en tirer une leçon et à revenir plus forte. Même si c’est quelque chose que j’aurais jugé injuste, ça m’aurait nourrie », répond Finot.
Mon objectif, c’est aussi les JO
« L’objectif, ce n’est pas les Championnats d’Europe, rappelle-t-elle. Bien sûr, je la veux cette médaille, j’ai fait une super course et je la mérite, mais mon objectif, c’est aussi les JO. J’avais déjà ça dans la tête : rebondir. »
A propos de l’appui non réglementaire hors de la piste qui lui a été reproché un temps, « je n’avais pas le moment en tête » mais « à aucun moment je ne mets le pied à l’intérieur », affirme-t-elle.
Pour Finot, venue sur le tard au haut niveau et qui s’offre à 33 ans son tout premier titre international, ces rebondissements gâchent-ils la fête dé?
Au contraire, « elle était d’autant plus forte », estime la néo-championne d’Europe. « Quand j’ai vu mes proches, qui avaient attendu, ça m’a remplie de joie et d’émotions ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.