« C’est choquant » : devant le collège-lycée Gambetta, dans le centre d’Arras, où un professeur de français Dominique Bernard a été poignardé à mort vendredi par un jeune homme fiché pour radicalisation, des lycéens venus se recueillir, sont encore sous le choc.
Ethan Poulain, 19 ans, passe tous les jours devant ce lycée pour se rendre en cours dans un autre établissement, mais ce samedi, il marque une pause pour se recueillir. « Je voulais déposer une bougie », confie-t-il la voix tremblante. « On croit que ça n’arrive qu’ailleurs, mais quand ça arrive chez nous, c’est choquant ». Un homme vient déposer des fleurs sur un banc en face de l’entrée du lycée, avant de repartir très vite.
« Résister au terrorisme »
Le lycée est habituellement ouvert le samedi mais après l’attaque, les cours ont été annulés. Quelques personnes rentrent au compte goutte dans l’établissement, gardé par des policiers derrière une rubalise jaune.
Sur la porte d’entrée, une petite affiche indique : « Cellule de soutien médico psychologique au personnel et pour les élèves ». Camille, 17 ans, élève de première au lycée, a assisté à la scène de l’attaque intervenue au moment de l’intercours à 11h vendredi. « C’est mieux de laisser le lycée ouvert, que tout le monde puisse venir, parler, pour faire son deuil », estime-t-il. Une façon de montrer qu’il faut « résister au terrorisme ».
La France en alerte « urgence attentat »
Originaire d’Arras, Dominique Bernard, professeur agrégé de lettres modernes de 57 ans, était père de trois grandes filles et marié à une enseignante. Il était « apprécié de ses élèves et de ses collègues », selon les témoignages recueillis par l’AFP.
La France est passée vendredi soir en alerte « urgence attentat », et l’Élysée a annoncé samedi la mobilisation de 7000 soldats de la force Sentinelle, d’ici à lundi soir et jusqu’à nouvel ordre.
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