Sur France 2, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, a assuré qu’il faut dans un premier temps « comprendre ce qui n’a pas fonctionné, le corriger rapidement, et ensuite se poser la question des sanctions éventuelles ».
« Évidemment il faudra des sanctions » si des actions qui auraient pu être entreprises pour stopper l’auteur de l’attaque à la préfecture de Paris avant qu’il ne passe à l’acte ne l’ont pas été, a déclaré mardi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.
Interrogée sur la possession par cet homme, Mickaël Harpon, d’une clé USB comportant des vidéos de l’État islamique mais aussi les coordonnées de collègues policiers selon des informations de presse, Sibeth Ndiaye a dit ne pas pouvoir répondre « à ce stade ».
« Nous disons toujours ce que nous savons au moment où nous le savons », a-t-elle aussi souligné, mais dans cette affaire « je ne peux pas vous garantir aujourd’hui que toutes les informations dont nous disposerons seront rendues publiques car s’il s’agit de protéger notamment des agents français, nous devons évidemment continuer à le faire ».
« En matière de défense du secret, il me semble que tout ne peut pas être dit, c’est par essence la raison pour laquelle il existe des habilitations au secret défense », a-t-elle insisté.
Comprendre ce qui n’a pas fonctionné
En tout état de cause, « s’il y a eu des choses qui auraient dû être faites qui ne l’ont pas été et qui ont amené à la situation qu’on connaît aujourd’hui, évidemment il faudra des sanctions. Mais avant de se lancer dans une chasse aux sorcières, il faut comprendre ce qui n’a pas fonctionné, le corriger rapidement et ensuite se poser la question des sanctions éventuelles », a-t-elle poursuivi.
Après l’attaque à la préfecture qui a fait quatre morts dans les rangs des policiers, il sera entendu mardi par la délégation parlementaire au renseignement, à huis clos, puis, mardi également, par la commission des Lois de l’Assemblée nationale, et jeudi par celle du Sénat, auditions ouvertes à la presse et retransmises en direct par les assemblées.
Quant au souhait de Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, de voir la radicalisation islamiste considérée comme une « incompatibilité professionnelle » susceptible de déclencher un licenciement, Mme Ndiaye l’a « invitée à regarder précisément le contenu de la loi qui a été votée, Silt, de lutte contre le terrorisme puisqu’elle permet de radier de la fonction publique des fonctionnaires radicalisés ».
Elle a toutefois dit ne pas être en mesure de dire s’« il y a eu des exclusions de fonctionnaires » depuis son entrée en vigueur en 2017.
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