ACTUALITéS

Attaque à Paris: les liens entre l’assaillant et plusieurs terroristes, dont les assassins de Samuel Paty et du père Hamel

décembre 5, 2023 11:27, Last Updated: décembre 5, 2023 11:27
By

Le Franco-Iranien de 26 ans qui a tué un jeune touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes ce samedi vers 21 h 30 à Paris était en lien avec les auteurs de plusieurs attentats terroristes. Parmi eux, l’assassin de Samuel Paty.

Ce dimanche, le procureur de la République antiterroriste, Jean-François Ricard a indiqué qu’Armand Rajabpour-Miyandoab avait « noué des liens avec des individus ancrés dans l’idéologie jihadiste », mais sans que ces contacts ne soient opérationnels dans la préparation d’attentats.

En lien avec les auteurs des attentats à Conflans-Sainte-Honorine et Magnanville

Ainsi que le Centre d’analyse du terrorisme (CAT) l’a révélé au Figaro, Armand Rajabpour-Miyandoab entretenait des liens avec l’auteur des attaques de Conflans-Sainte-Honorine, Abdoullakh Anzorov. Il avait effectivement pris contact avec ce dernier, via les réseaux sociaux.

Mais ce Franco-Iranien était de plus « ami sur Facebook avec le futur auteur de l’attentat de Magnanville », à savoir Larossi Abbala. Toutefois, « aucun échange n’avait eu lieu entre eux », a précisé le procureur. En juin 2016, Larossi Abbala avait, au nom du jihad, tué le policier Jean-Baptiste Salvaing et sa compagne Vanessa Schneider à Magnanville, avant d’être abattu.

Sans lien avec la préparation de la récente attaque à Paris

De même, le procureur a précisé qu’Armand Rajabpour-Miyandoab « avait eu quelques échanges avec l’un des futurs auteurs de Saint-Étienne de Rouvray », à savoir Adel Kermiche. Ce dernier avait égorgé le père Jacques Hamel, alors âgé de 85 ans, le 26 juillet 2016 à la fin d’une messe.

Néanmoins, le lien entre Adel Kermiche et Armand Rajabpour-Miyandoab était sans rapport avec la préparation de l’attaque violente commise par ce dernier samedi soir, à proximité du pont de Bir-Hakeim dans le XVe arrondissement de Paris, a souligné le procureur. Le Parisien mentionne que les deux islamistes étaient d’ailleurs amis sur Facebook.

Le Figaro nous apprend encore que l’assaillant du Pont Bir-Hakeim était également en contact avec Maximilien Thibaut, un djihadiste français parti en Syrie et appartenant au groupuscule radical islamiste créé en août 2010 à Nantes, Forsane Alizza, également baptisé « Les Cavaliers de la fierté ». L’objectif de ce groupuscule, qui a été dissout au printemps 2012, était d’« instaurer un califat » en France, précisent nos confrères.

Il avait affirmé s’être « auto-déradicalisé », en mai 2016

Ses parents, qui ne sont pas musulmans, avaient fui le régime des mollahs pour s’installer dans les Hauts-de-Seine et c’est là qu’est né leur fils, précise le quotidien francilien. Armand Rajabpour-Miyandoab s’est converti à l’islam en 2015 et a très rapidement versé dans l’idéologie jihadiste.

Fiché pour radicalisation islamiste (FSPRT), Armand Rajabpour-Miyandoab a été condamné en 2018 à cinq ans d’emprisonnement pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme, après un projet d’action violente en 2016 dans le quartier d’affaires de la Défense à Paris. En garde à vue dans le cadre de cette enquête, il avait affirmé s’être « radicalisé et auto-déradicalisé », d’après un jugement dont l’AFP a eu connaissance. Il était sorti en mars 2020 de prison.

En raison notamment de « l’évolution de certains troubles psychiatriques », le Pnat (parquet antiterroriste) avait « obtenu un renforcement des obligations auquel l’individu était soumis », et notamment « une injonction de soins ». Ce suivi judiciaire prenait fin le 26 avril 2023, avec une prise en charge ensuite assurée par les services de renseignement.

« De nombreuses publications sur le Hamas »

Début octobre 2023, Armand Rajabpour-Miyandoab créait un compte X (anciennement Twitter) qui comportait « de nombreuses publications sur le Hamas, Gaza et plus généralement la Palestine », selon le magistrat.

En outre, la mère de ce Franco-Iranien de 26 ans avait signalé fin octobre son inquiétude quant au comportement de son fils. Elle avait en effet précisé aux services de police qu’il « se repliait sur lui-même », a rapporté en conférence de presse Jean-François Ricard.

Avant son passage à l’acte samedi, il prêtait allégeance au groupe terroriste État islamique (EI) dans une vidéo mise en ligne sur ce compte et où il apportait « son soutien aux jihadistes agissant dans différentes zones ». « La création de ce compte X puis l’inquiétude le même mois de la mère peuvent interroger sur un acte préparé depuis plusieurs semaines », a analysé une source proche du dossier.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER