Des tags contre les migrants ont été découverts vendredi sur la permanence d’un député LFI en Gironde, au lendemain de l’attaque au couteau d’Annecy commise par un réfugié syrien, qui a fait six blessés, dont quatre enfants en bas âge.
L’inscription « Vos migrants, nos morts » a été découverte vendredi matin sur le volet roulant de la permanence de Loïc Prud’homme à Villenave-d’Ornon, dans la banlieue de Bordeaux.
Quatre membres de la police scientifique sont venus en fin de matinée pour prendre des photos, examiner les inscriptions et effectuer des prélèvements, a constaté un photographe de l’AFP. « Les xénophobes et racistes ont des réflexes aussi moisis que leur pensée. Ils peuvent bien taguer ma permanence, mes convictions humanistes et anti-racistes n’en sortent que renforcées », a réagi sur Twitter Loïc Prud’homme.
Le député de la 3e circonscription de la Gironde a reçu le soutien du chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon. « L’assassin d’Annecy nous est imputé. Abjecte récupération politique. Totale solidarité avec Loïc », a écrit Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis.
L’attaque au couteau à Annecy a provoqué une vive émotion en France, suscitant une vague de réactions dans le monde politique. Des élus RN et LR ont notamment mis en exergue l’origine et le statut de l’agresseur. Les motivations de ce dernier, un réfugié syrien né en 1991, restent à ce stade obscures, « sans mobile terroriste apparent » selon le parquet. En Gironde, la permanence de Loïc Prud’homme avait déjà été vandalisée en mars avec des tags revendiqués par la mouvance identitaire fustigeant « L’Afrance insoumise ».
Plusieurs bâtiments de Bordeaux et sa métropole ont fait l’objet ces derniers mois de dégradations. En octobre, la mosquée de Pessac, dans la banlieue bordelaise, avait été visée par des tags appelant à obtenir « justice pour Lola », une collégienne de 12 ans tuée à Paris par une ressortissante algérienne.
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