Attaque de la préfecture : l’assaillant aurait hurlé “Allah Akbar” la nuit précédant la tuerie

Par Ludovic Genin
4 octobre 2019 15:35 Mis à jour: 4 octobre 2019 18:13

Les enquêteurs cherchaient encore vendredi à comprendre les motivations de l’agent administratif de la préfecture de police de Paris (PP) qui a tué la veille à coups de couteau quatre fonctionnaires au coeur du centre névralgique de la police parisienne.

Ils continuaient notamment d’analyser le matériel informatique saisi jeudi lors d’une perquisition au domicile de Mickaël H. et de son épouse à Gonesse (Val-d’Oise) après cette tuerie qui a ébranlé le monde policier. (Ndr. À noter que le meurtrier était informaticien et avait toutes les compétences pour effacer ses traces sur internet)

Toutes les pistes restent à l’étude dont celle d’une radicalisation islamiste de l’auteur, Mickaël Harpon, récemment converti à l’islam, en poste à la PP depuis 2003. Il était affecté au service technique de la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP).

Le parquet national antiterroriste continue de suivre le dossier de très près même si l’enquête ouverte par le parquet de Paris n’a pour l’heure pas retenu de qualification terroriste.

Des témoins l’ont entendu hurler « Allah Akbar » la nuit précédent les meurtres

Au lendemain de l’attaque au couteau à la préfecture de police, les témoignages s’accumulent.

Un témoin, qui est policier, affirme avoir entendu le tueur de la préfecture hurler « Allah Akbar », la nuit qui a précédé l’attaque au couteau « vers 3-4 heures du matin », rapporte Actu17. (Ndr. À noter qu’une personne sourde ou porteuse d’un léger handicap de surdité peut parler et s’exprimer pour se faire comprendre.)

La femme de l’assaillant, interrogée par la police jeudi, a rapporté qu’il avait « entendu des voix », qu’il était « incohérent » et qu’il avait« comportement inhabituel et agité ».

Un autre voisin, ex-policier de la préfecture de police, a témoigné, qu’il voyait Mickaël Harpon très tôt le matin, en djellaba, se rendre à la mosquée la Fauconnière, à Gonesse, pour prier, accompagné de deux autres personnes. Selon l’Observatoire de l’islamisation, cette mosquée a accueilli des conférences proches du courant salafiste et l’imam serait proche de la mouvance des Frères Musulmans.

L’hypothèse djihadiste n’est « évidemment pas écartée », a commenté la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye sur Franceinfo, tout en mettant en garde contre les « fake news ».

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