Un malien de 32 ans en provenance d’Italie a été interpellé et placé en garde à vue après avoir agressé à l’arme blanche trois personnes. Il ne s’agirait pas d’un acte terroriste, le suspect « manifestement souffre de troubles psychiatriques » ayant déclaré le préfet de police Laurent Nunez.
L’assaillant de nationalité malienne, qui est « en situation régulière en Italie depuis 2016, avec un titre émis en 2019 tout à fait valable » selon les documents en sa possession, a déclaré « spontanément » souffrir de « troubles psychiatriques » et « des médicaments » ont été retrouvés sur lui, a ajouté le préfet de police lors d’un point-presse gare de Lyon.
« Troubles psychiatriques »
Les premiers éléments de l’enquête sur l’agression à l’arme blanche ne « laissent pas penser qu’il s’agit d’un acte terroriste », a déclaré le préfet de police Laurent Nunez, précisant que le suspect « manifestement souffre de troubles psychiatriques ».
L’auteur présumé de l’attaque se prénommerait Kassogue S., selon Le Figaro. L’agression a eu lieu vers 07H35 et a fait un blessé grave, touché à l’abdomen mais dont le pronostic vital n’est pas engagé, et deux blessés légers. Ce bilan est stabilisé, selon deux sources, l’une policière et l’autre proche du dossier.
« Les coups auraient été portés avec un marteau et un couteau – armes en cours d’analyse », selon le parquet qui précise que le suspect a été placé en garde à vue. Un premier examen médical a permis de déclarer son état de santé compatible avec une garde à vue, a précisé une autre source proche du dossier, selon laquelle il devrait faire l’objet d’un examen psychiatrique ultérieur.
Les sources interrogées par l’AFP convergeaient pour dire que l’homme présentait un « profil SDF » sans « aucun signe de religiosité », mais divergeaient quant à la présence de troubles psychiatriques, une source policière faisant état de « de médicaments pour pathologies psy » en sa possession. Le suspect « n’aurait pas crié durant son action », a ajouté cette source.
« Maîtrisé par des passants »
Il « a d’abord été maîtrisé par des passants » avant l’intervention de la Suge, la police ferroviaire de la SNCF, qui l’a ensuite remis à la police, a détaillé la source policière.
Une enquête pour tentative d’assassinat a été ouverte et confiée au 2e district de la police judiciaire parisienne, selon le parquet de Paris. Le Parquet national antiterroriste a précisé pour sa part être en observation.
Les faits ont eu lieu dans le hall 3 de la gare, situé en sous-terrain, qui mène notamment aux trains de banlieue comme les RER A et D et la ligne R qui dessert le sud de la Seine-et-Marne. Un grand paravent a été installé pour dissimuler le lieu où se sont déroulés les faits, a constaté un journaliste de l’AFP. Plus d’une dizaine d’agents des forces de l’ordre en tenue et d’autres en civil avec des brassards oranges étaient également visibles.
Marques de soutien
« J’attends que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce drame », a demandé sur X la présidente LR de la région Île-de-France, Valérie Pécresse.
« Soutien et prompt rétablissement aux trois personnes attaquées par un homme armé d’un couteau et d’un marteau ce matin en gare de Lyon », a commenté de son côté Éric Ciotti, patron du parti de droite.
« Soutien total aux personnes attaquées et blessées, ce matin dans le 12e arrondissement de Paris », a également écrit l’ancien ministre des Transports Clément Beaune.
Tous trois ont remercié les forces de sécurité pour leur action.
« Toute ma solidarité et mon soutien aux victimes et témoins de l’attaque », a indiqué de son côté la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau sur X.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.