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Attaque terroriste du 7 Octobre, un an après : Emmanuel Macron a reçu des familles d’otages

octobre 7, 2024 17:05, Last Updated: octobre 7, 2024 17:11
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Un an après le 7 Octobre, des familles d’otages ont été reçues lundi par Emmanuel Macron, avant une cérémonie organisée le soir par le Crif pour rendre hommage, en présence de plusieurs ministres, aux victimes d’une attaque en Israël qui provoque toujours une onde de choc en France.

Emmanuel Macron a reçu peu avant la mi-journée à l’Élysée les familles des deux otages français encore retenus par le Hamas à Gaza, accompagnées par le grand rabbin Haïm Korsia. Le chef de l’État avait précisé samedi qu’il recevrait aussi les familles de victimes du 7 Octobre vivant en France.

« La douleur demeure, aussi vive qu’il y a un an »

À leur arrivée au palais présidentiel, certains proches portaient des affiches à l’effigie des otages, a constaté l’AFP.

« La douleur demeure aussi vive qu’il y a un an », « celle du peuple israélien, la nôtre, celle de l’humanité blessée », avait auparavant déclaré sur X le président français. « Nous n’oublions ni les victimes, ni les otages, ni les familles aux cœurs brisés par l’absence ou l’attente. Je leur adresse nos pensées fraternelles », a-t-il ajouté.

Depuis Israël, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a réaffirmé le soutien indéfectible de la France à la sécurité d’Israël, assurant que « jamais la France ne cessera d’exiger du Hamas la libération inconditionnelle de tous les otages ».

« Nous partageons ce deuil et cette angoisse du peuple israélien », a pour sa part affirmé sur X Michel Barnier qui devait recevoir les familles des deux otages français dans l’après-midi. Le chef de gouvernement prendra part dans la soirée au Dôme de Paris à une cérémonie « en hommage aux victimes » et « en soutien aux otages toujours retenus captifs », à l’invitation du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

Parmi les quelque 4000 personnes attendues, plusieurs ministres ainsi que l’ancien président Nicolas Sarkozy et diverses personnalités du monde du spectacle.

« Aucun nom, aucun visage, aucun destin ne doit être oublié », a affirmé sur X la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, qui avait initié avec le président du Sénat Gérard Larcher la manifestation contre l’antisémitisme du 12 novembre.

À Strasbourg où une cérémonie était organisée au Conseil régional du Grand Est, Ilay David, frère de l’otage Evyatar David, a fait part de sa « douleur » à l’AFP. « On est tristes que tant de gens dans le monde ne demandent toujours pas la libération de tous les otages, sans conditions » a-t-il ajouté.

Pour décrire l’attaque du 7 octobre 2023, le grand rabbin Haïm Korsia a estimé sur X qu’il s’agissait du « plus grand pogrom perpétré depuis la Shoah par les terroristes du Hamas ».

Très tôt à Paris, des bougies ont été allumées sur le Parvis des 260 enfants, dans le Marais, a constaté l’AFP, après une lecture du kaddish par le grand rabbin parisien Olivier Kaufmann.

Dès dimanche, les hommages ont commencé avec un rassemblement à Paris à l’initiative du Fonds national juif (KKL), en solidarité avec Israël et en soutien aux victimes. D’autres rassemblements ont eu lieu en France.

Si « Israël tombe, nous tombons »

M. Macron avait demandé samedi l’arrêt des livraisons à Israël d’armes servant à Gaza, suscitant la colère du Premier ministre israélien de Benjamin Netanyahu avant l’anniversaire des attaques du 7 Octobre. La déclaration du Président a également suscité des désaccords et de vives réactions en France.

« Tout le monde fait le maximum d’efforts pour qu’il y ait enfin un cessez-le-feu. Mais force est de constater qu’aujourd’hui le refus du cessez-le-feu, il vient du Hamas (…) Et donc malheureusement, il ne faut pas désarmer Israël dans ces circonstances-là », a martelé la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

Caroline Yadan, députée Renaissance, a fait part de sa en « colère » et de son « incompréhension totale des propos du Président de la République. » Ayant averti le président de son désaccord, elle considère que « lorsque sur les réseaux sociaux, on est salué par Rima Hassan (eurodéputée LFI), Mathilde Panot (député LFI) ou le Qatar, on doit se poser des questions ». Évoquant le clair soutien d’Israël par le parti Renaissance auquel elle appartient et la condamnation de l’attaque de l’Iran, elle ajoute qu’« on ne peut pas faire de “en même temps” », sur la guerre au Proche-Orient.

L’ancien Premier ministre français Manuel Valls a également critiqué la position d’Emmanuel Macron dans le Point, qu’il apparente à « une diplomatie au mieux en zigzag, au pire équidistante vis-à-vis d’Israël et de ses ennemis islamistes ». M.Valls précise que l’Iran est derrière le Hezbollah et que « le danger fondamental pour l’État hébreu et le reste du monde demeure, même après le 7 Octobre » réside dans la République islamique d’Iran et dans « sa capacité de se doter de l’arme nucléaire ». « La France doit sortir de sa position d’équilibriste », ajoute-t-il car si « Israël tombe, nous tombons ».

Dénoncer l’antisémitisme en France

Les responsables des cultes français ont de leur côté lancé lundi un appel unitaire « à la paix et à la fraternité » et plaidé pour « ne pas importer en France le conflit ». Car dans un pays qui abrite la plus importante communauté juive d’Europe (avec près d’un demi-million de personnes) et l’une des plus importante communautés musulmanes, l’onde de choc reste vive.

Beaucoup de Français juifs témoignent d’un sentiment de solitude et d’incompréhension, alors que 887 faits antisémites ont été recensés au premier semestre, ce qui représente un quasi-triplement sur un an, selon le ministère de l’Intérieur.

Lundi matin sur France 2, le président du Crif Yonathan Arfi a souhaité « que les grandes consciences de notre pays dénoncent l’antisémitisme (…) une menace pour les fondements démocratiques de notre société ».

L’attaque sans précédent de l’organisation terroriste Hamas le 7 octobre en Israël a entraîné la mort de 1205 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes enlevées alors, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 34 considérées comme mortes.

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