Vendredi 2 octobre, une cinquantaine d’éleveurs ont manifesté en déposant des carcasses de brebis devant la préfecture de Saône-et-Loire à Mâcon. En cause : les attaques supposées de loups, de plus en plus envahissantes.
Afin de faire entendre leur voix, une cinquante d’éleveurs de Saône-et-Loire ont manifesté ce vendredi à Mâcon, devant la préfecture. Quelques jours avant, mercredi 30 septembre, une autorisation de tir de défense avait été donnée à un éleveur du Charolais, touché à deux reprises par les attaques d’un loup, relate France 3 Régions.
Une mesure jugée insuffisante par les éleveurs, qui ont décidé de faire passer un message fort. En effet, ces derniers ont déposé les carcasses de leurs animaux tués par des loups, devant la porte de la préfecture. Accompagnés de pancartes « Loup nuisible » ou encore « Prélèvement urgent », afin de demander davantage de mesures.
Parmi les éleveurs, Claude Ducert, le dernier à avoir été victime d’une attaque, explique en avoir « ras le bol » et espère « que nous serons bientôt entendus. C’est la vie de nos exploitations qui est en jeu. Si on n’a plus d’animaux, on ne peut plus vivre », défend-il.
D’après Christian Bajard, président de la FDSEA 71 : « Ça fait 3 mois que les éleveurs souffrent dans leur chair […] Il faut faire évoluer le plan national. On est une région de bocage avec beaucoup de petites parcelles. Le plan loup ne permet pas de protéger les éleveurs et leurs troupeaux », explique-t-il.
De son côté, ayant compris la détresse des éleveurs, le préfet de Saône-et-Loire Julien Charles a demandé « l’autorisation de chasser le loup » au responsable du plan loup au niveau national : « On a là un animal déviant qui attaque beaucoup. Depuis la fin juin, c’est une trentaine d’attaques qui se sont traduites par 109 animaux tués et une cinquantaine d’animaux blessés. Donc une pression anormale de chasse qui nécessite que l’animal soit tiré », conclut-il.
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