Menacés de dissolution par le gouvernement après l’assassinat de Samuel Paty, le CCIF et Baraka City sont accusées de proximité avec l’islam politique voire l’extrémisme.
Fondée en 2003 par le militant associatif Samy Debah, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) se présente comme une « association de défense des droits humains dont la mission est de combattre l’islamophobie » et se dit « apolitique et areligieux ». Cette association recense les actes islamophobes et apporte de l’aide juridique à des personnes, notamment aux femmes voilées, agressées ou victimes de discrimination. Il a longtemps été dirigé par le quadragénaire Marwan Muhammad, qui lui a donné une visibilité par son activisme sur les réseaux sociaux et sa présence dans les médias.
Marwan Muhammad comme le CCIF sont régulièrement accusés de proximité avec des mouvements de l’islam politique comme les Frères musulmans. Le CCIF nie en bloc, indiquant n’avoir « aucun lien » avec « l’islam politique ». En novembre 2019, le CCIF a fait partie des organisateurs d’une « marche contre l’islamophobie », tendue et controversée.
Décrit ce lundi 19 octobre comme un possible « ennemi de la République » par Gérald Darmanin qui l’accuse d’être « manifestement impliqué » dans l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le CCIF a aussitôt dénoncé des « calomnies, d’une incroyable indécence compte tenu du contexte ».
Je vais proposer la dissolution du CCIF et de BarakaCity, des associations ennemies de la République.
Il faut arrêter d’être naïfs et voir la vérité en face : il n’y a aucun accommodement possible avec l’islamisme radical. Tout compromis est une compromission. #Europe1— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 19, 2020
BarakaCity et ses positions radicales
En 2008 en Essonne, un groupe de trentenaires musulmans d’inspiration salafiste menés par Idriss Sihamedi commence à aider des familles démunies par des maraudes, puis par des campagnes de dons auprès des musulmans, notamment lors du Ramadan et via les réseaux sociaux.
En 2010, ils créent officiellement BarakaCity et étendent leur rayon d’action à l’étranger, organisant leur première campagne en faveur des victimes des inondations au Pakistan. En 2012, l’association, qui met en avant l’islam comme « un unificateur de toutes les cultures face à toutes les misères », récolte « en une semaine » un million d’euros pendant le ramadan pour construire des puits pour les « frères et sœurs » au Togo.
Il fallait attendre qu’un enseignant soit DECAPITÉ pour en arriver là ?
Depuis des années, nous dénonçions ces islamistes qui prétendaient lutter contre « l’islamophobie ». Il faudrait penser à agir avant que les drames ne se produisent. #DissolutionCCIF https://t.co/FUxOIJ79HO
— Nicolas Bay (@NicolasBay_) October 19, 2020
Suivi par 715 000 personnes sur Facebook
BarakaCity devient populaire, notamment chez des jeunes musulmans des quartiers populaires, grâce également à ses vidéos choc et ses discours engagés. Son compte Facebook est aujourd’hui suivi par plus de 715 000 personnes.
En janvier 2016, sur un plateau Canal+ Idriss Sihamedi déclenche en refusant de condamner sans ambiguïté les attentats commis en France par le groupe État islamique.
Deux mois plus tard, la justice ouvre une enquête sur des soupçons de financement du terrorisme à l’étranger. Elle sera classée sans suite trois ans plus tard, preuve selon l’avocat de l’association, Me Samim Bolaky, de la « réputation sulfureuse infondée » de l’ONG. Idriss Sihamedi a de nouveau été accusé de proximité avec l’islamisme dans un climat tendu, notamment après l’ouverture du procès des attentats de 2015.
Mercredi dernier, il a été placé sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une enquête pour harcèlement sur les réseaux sociaux, à la suite d’une plainte en diffamation déposée par une chroniqueuse de la radio RMC. Il est convoqué au tribunal le 4 décembre.
Focus sur la Chine – Barrage effondré, village inondé
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