Attentat de Nice : convoqué par la justice, le champion de karaté auteur du groupe « Aux armes citoyens » rend toutes ses médailles

Par Paul Tourège
12 novembre 2020 11:31 Mis à jour: 12 novembre 2020 11:31

Entendu par le parquet de Nice le lundi 2 novembre après avoir créé un groupe appelant à résister à la barbarie islamiste, le champion de karaté Christophe Pinna est prêt à rendre toutes ses « médailles, distinctions et décorations ».

À la suite de l’attentat islamiste commis le jeudi 29 octobre dans l’enceinte de la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption à Nice (Alpes-Maritimes) par Brahim Issaoui – un Tunisien de 21 ans arrivé clandestinement en Europe mi-septembre en passant par l’Italie, qui a coûté la vie à trois personnes – Christophe Pinna avait créé un groupe intitulé « Aux armes citoyens » sur Facebook.

Né à Nice, le champion de France, d’Europe et du monde de karaté appelait notamment ses concitoyens à résister, souhaitant que 1000 Niçois puissent se rassembler « prochainement dans la rue ».

« C’est interdit d’appeler aux armes sur Facebook, je désobéis parce que c’est un devoir. Je suis citoyen et résistant. Groupons-nous, organisons notre propre milice pour défendre nos enfants. Trop c’est trop, pleurer, mettre des bougies, écrire même pas peur… ne sert à plus rien. Quand l’État à qui nous versons des impôts n’est plus capable d’assurer notre sécurité, il faut l’assurer soi-même », écrivait le karatéka.

« Si nous ne sommes pas capables d’être 1000 pour défendre les mêmes valeurs, pour que cela ne se reproduise plus, alors je garderai au fond de moi la honte d’être impuissant, je me retournerai et ça sera terminé. Je laisserai la place à ceux qui posteront des bougies, des ‘je suis…’, des marches blanches, des politiques qui manient le verbe bien mieux que moi », ajoutait Christophe Pinna.

L’ancien champion entendu par la justice

Une initiative qui lui avait valu d’être entendu par le parquet niçois pendant plusieurs heures le lundi 2 novembre. Le parquet reprochait notamment à M. Pinna d’avoir « incité à la haine ».

Si le champion de karaté ne fait l’objet d’aucune poursuite pour le moment, le groupe en question a toutefois été supprimé des réseaux sociaux.

Le vendredi 6 novembre, Christophe Pinna a publié un message sur sa page Facebook dans lequel il dit sa douleur de voir ce que la France est devenue. Manifestement amer, le champion affirme également être prêt à rendre toutes ses « médailles, distinctions et décorations ».

« Toi ma France, j’ai chanté ton hymne avec fierté sur tous les podiums du monde ; toi ma France qui m’a de nombreuses fois honoré et m’a fait Officier dans l’Ordre National du Mérite ; toi ma France qui m’a donné des guides comme le général de Gaulle aujourd’hui tu as bien changé ; toi ma France je ne me battrai pas contre toi ; toi ma France je te rends tout, mes médailles, distinctions et décorations, je n’en veux plus ; toi ma France je ne t’aime plus telle que tu es devenue », écrit Christophe Pinna.

« J’espère qu’une personne bienveillante viendra te faire entendre raison ; toi ma France j’espère qu’un jour on s’aimera de nouveau », conclut le karatéka.

Soutenez les médias indépendants et impartiaux, car il est désormais si difficile d’obtenir la vérité. C’est maintenant plus important que jamais. Partagez cet article pour aider davantage de personnes à connaître les faits. Merci.

FOCUS SUR LA CHINE – Les élections américaines mettent la Chine en difficulté

Le saviez-vous ?

Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.