Une jeune femme de nationalité syrienne est accusée de l’attentat qui a fait au moins six morts dimanche 13 novembre à Istanbul, affirmant, selon la police turque, avoir agi « sur ordre du Parti des travailleurs du Kurdistan » (PKK), en lutte armée contre Ankara depuis près de quarante ans.
« La personne qui a posé la bombe a été arrêtée », a annoncé tôt lundi le ministre de l’Intérieur Süleyman Soylu. « D’après nos conclusions, l’organisation terroriste PKK est responsable » de l’attentat. Selon le ministre, 46 suspects ont été arrêtés, dont certains au même endroit que la jeune femme.
La jeune femme, présentée comme Alham Albashir, serait entrée clandestinement en Turquie en passant par Afrine, localité du nord-est syrien contrôlée par des soldats turcs et leurs supplétifs syriens. La police affirme qu’elle aurait pris ses ordres à Kobané, également dans le nord-est de la Syrie et largement contrôlée par des mouvements kurdes alliés au PKK.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara mais aussi par ses alliés occidentaux dont les États-Unis et l’Union européenne, est en lutte armée contre le gouvernement turc depuis le milieu des années 1980. Il a été souvent été rendu responsable par le passé d’attentats sanglants sur le sol turc.
Les médias #turcs publient des images de la détention d’un suspect dans un attentat #terroriste dans le centre d’#Istanbul?? pic.twitter.com/OKuGUv22kG
— ?? Gaël (@Patriote_0) November 14, 2022
Retrouvée par l’image tirée d’une caméra de surveillance
L’attentat, commis sur l’artère commerçante d’Istiklal, n’a pas été revendiqué. Il a fait six morts et 81 blessés, dont une trentaine restaient hospitalisés tôt lundi. Parmi les victimes, toutes turques, figurent une fillette âgée de 9 ans tuée avec son père et une adolescente de 15 ans, morte avec sa mère.
Les médias turcs partagent l’image tirée d’une caméra de surveillance sur l’avenue d’Istiklal, montrant une jeune femme en pantalon de treillis, coiffée d’un ample foulard noir, qui s’enfuit en courant dans la foule, désignée comme la poseuse de bombe.
Des images de la police partagées par les médias turcs ont montré une jeune femme en sweatshirt violet appréhendée dans un appartement. L’engin explosif était composé de « TNT de forte puissance », selon la police qui affirme avoir découvert dans l’appartement une importante somme en euros et des pièces d’or dans un sac, ainsi qu’un pistolet et des cartouches.
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