50 jours après les attentats terroristes du Hamas en Israël, Sarah Barukh est revenue sur les importantes violences sexuelles perpétrées et son incompréhension de leur reconnaissance.
« C’était si douloureux que j’ai perdu connaissance, ils ont arrêté lorsqu’ils m’ont crue morte. » Esther, c’est le nom d’emprunt qu’a choisi cette jeune femme, survivante du massacre dans le désert de Be’eri, le 7 octobre.
Ce prénom est, pour elle, une façon de rappeler cette princesse juive qui se dissimulait afin de ne pas être conduite au harem, mais qui a été « prise de force par le roi, elle finit par utiliser sa position de nouvelle épouse pour éviter le massacre des juifs », relate-t-elle sur Le Parisien, secouant la tête. « Moi, je ne vais sauver personne, je ne tiens même pas debout », ajoute-t-elle.
« Des violences sexuelles sur des femmes de tous âges, en particulier des adolescentes et des jeunes ».
La jeune femme décrira dans cet interview qu’aux multiples viols subis devant son petit ami, obligé de regarder avec un couteau sous la gorge, suivront des mutilations, la laissant quasi-morte et avec une paralysie de la jambe droite. « Et même si je remarche, je boiterai. Je serai toujours l’image vivante du pogrom. »
Près de deux mois après ces attentats, les témoignages de femmes arrivent, mesurés et insoutenables. De même, ceux qui étaient présents sur les lieux du massacre révèlent les horreurs découvertes, à l’image de l’ONG juive Zaka, rapportant avoir trouvé des corps de femmes et d’hommes dénudés, sans sous-vêtements, selon le quotidien israélien Haaretz.
Nous ne rentrerons pas dans les détails, mais les scènes décrites, les postures des cadavres et les témoignages de médecins légistes ne laissent aucun doute quant aux innombrables mutilations sexuelles et viols commis, probablement pré ou post-mortem.
« Nous avons plusieurs éléments qui indiquent des tortures à caractère sexuel et des mutilations des parties génitales », confirme la professeure Yifat Bitton, juriste spécialiste des violences en raison du genre et membre de la commission civile sur les crimes du Hamas commis le 7 octobre contre les femmes et les enfants, rapporte France Info.
Les témoignages recueillis révèlent « des violences sexuelles sur des femmes de tous âges, en particulier des adolescentes et des jeunes ».
Des mouvements féministes muets par peur ou par racisme ?
Alors que certains partis politiques ainsi que divers mouvements idéologiques descendent dans les rues afin de dénoncer les violences commises, que ce soit en faveur d’Israël ou de Gaza, bizarrement, les organisations féministes, pourtant promptes habituellement à dénoncer les violences ou exactions commises envers les femmes, semblent muettes quant à ces massacres sexuels en Israël.
Un mutisme qui n’a pas échappé à l’auteure et militante féministe Sarah Barukh et qu’elle expose dans une tribune titrée « #MeToo… sauf pour les juives » sur L’Express.
Dans le Live de Bruce Toussaint sur BFM TV, la militante explique : « Quand il s’agit de ce qui se passe en Israël, je suis extrêmement choquée ! » déplore-t-elle, expliquant avoir « interpellé depuis un mois et demi tous les médias féministes nouvelle génération sur les réseaux sociaux », sans avoir quasiment de retour.
« Les juives ne sont-elles pas des victimes dignes d’être pleurées et défendues ? »
Selon Mme Barukh, ce n’est pas dû au racisme, mais « il y a une méconnaissance de ce qui se passe sur place et une énorme peur de ce qui peut se passer dès qu’on prend la parole pour soutenir les Israéliens. » Sarah Barukh rappelle ainsi que la population israélienne compte aussi 2 millions de musulmans. « Israël, ce n’est pas un pays de juifs ! » martèle-t-elle, expliquant qu’elle comprend toutefois la pression et la peur que peuvent subir ces organisations.
« Après avoir écrit cette tribune et quelques posts sur Instagram où j’expliquais finalement juste ma vie, j’ai reçu des menaces de mort ! » relate-t-elle, ajoutant avoir du se déplacer la veille sous escorte policière pour donner une conférence au lycée Gambetta d’Arras.
Dans cette tribune publiée par L’Express, Sarah Barukh interpelle tout un chacun : « Les juives ne sont-elles pas des victimes dignes d’être pleurées et défendues ? »
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