Ces petits bouquets d’épis appelés épillets, qui ne sont pas plus gros qu’un ongle, peuvent causer de graves blessures, surtout chez les chiens. Cette année, ils sont déjà de retour, notamment dans les Alpes-Maritimes.
Les épillets, qui se nomment aussi spigaous ou espigaous dans le sud de la France, apparaissent généralement plus tard dans la saison. Toutefois cette année, leur formation a commencé fin mars, en raison de la sécheresse, rapporte BFMTV. Comme ils se détachent des épis sauvages, ils se retrouvent dans la nature en quantité importante. Le problème, c’est qu’ils peuvent se loger sous la peau des animaux, causant des dommages parfois graves. En se déplaçant, ils peuvent en effet entraîner des infections, allant même jusqu’à l’apparition d’abcès.
L’oreille est « le conduit le plus fréquemment colonisé par les épillets »
Lorsqu’un épillet se pose sur le poil du chien ou du chat, il n’en ressort jamais et au fur et à mesure que l’animal bouge, l’épillet se déplace. L’organisme Urgences vétérinaires, dont le numéro est le 3115, souligne que l’oreille est « le conduit le plus fréquemment colonisé par les épillets », ceux-ci pouvant aller jusqu’à perforer le tympan de l’animal. Les pattes, surtout entre les doigts, sont aussi des zones sensibles, tout comme les narines. Pour les chiens, qui se servent constamment de leur truffe pour explorer leur environnement, les épillets peuvent en effet remonter aisément dans la surface interne du nez lors des inspirations. Les yeux sont moins touchés mais quand un épillet s’y loge, cela peut provoquer un ulcère.
Dans tous ces cas de figure, il faut se rendre rapidement chez le vétérinaire, plutôt que de tenter soi-même de retirer l’épillet. En effet, son extraction nécessite parfois une anesthésie, voire de la chirurgie. Outre le fait qu’un épillet entraîne l’apparition d’un véritable tunnel lorsqu’il pénètre totalement sous la peau, il transporte par ailleurs des bactéries et des champignons, pouvant ensuite causer des infections, précise BFMTV.
Les solutions pour s’en prémunir
Il y a toutefois des solutions pour pallier ce problème, ou tenter de le réduire. L’une est d’inspecter attentivement le pelage de l’animal, et plus particulièrement les zones citées ci-dessus, et ce après chaque promenade. Il est possible aussi de graisser son pelage et ses oreilles avant les promenades, pour empêcher le déplacement d’éventuels épillets. Le rasage des poils et l’entretien de ces zones sensibles, comme la partie intérieure avant le conduit de l’oreille ou les pattes, sont fortement conseillés également. Il est aussi recommandé de limiter le contact avec les hautes herbes, et cela passe évidemment par un entretien régulier de ses espaces verts.
En outre, il existe une sorte de cagoule appelée snood. Ce petit tube en tissu, bien que peu esthétique, permet de protéger les oreilles des chiens.
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