Dans l’émission Apolline Matin sur RMC, tous les 10 du mois, les auditeurs pourront suivre l’évolution du pouvoir d’achat des Français gagnant moins de 2000 euros par mois, selon un indicateur de la société Finfrog. Le 10 octobre dernier, il ne restait en moyenne que 55 euros sur le compte en banque des Français les plus modestes.
RMC, qui a lancé un indicateur avec la société Finfrog afin de suivre l’évolution du pouvoir d’achat des Français, a révélé qu’au 10 octobre, les foyers les plus modestes n’avaient plus que 55 euros pour vivre. Ce résultat a été obtenu en se basant sur un total de 7500 personnes gagnant moins de 2000 euros par mois, ces personnes ayant droit à la prime de 100 euros annoncée par Jean Castex le 21 octobre dernier.
Pas de primes au mois d’octobre
Le 10 du mois est une date fatidique pour les citoyens français car la majeure partie de leurs dépenses sont à régler avant cette date, révèle Finfrog, qu’il s’agisse de remboursements de crédit, de diverses factures (assurances, électricité, téléphone), sans oublier le loyer qui arrive dans les dépenses principales des Français puisqu’il représente au moins 40 % de leur budget. Le mois d’octobre « est un mois difficile car il n’y a pas de prime », a souligné Riadh Alimi, le fondateur et PDG de Finfrog, dans l’émission Apolline Matin sur RMC ce mardi 9 novembre.
Après avoir réglé ces « dépenses contraintes », le budget des foyers dont le revenu est inférieur à 2000 euros avoisine en moyenne 94 euros au 10 du mois, selon Finfrog. Ce chiffre est descendu à 55 euros en octobre 2021. Et les foyers doivent encore régler les autres dépenses pour finir le mois, à savoir la nourriture, l’essence, sans compter toutes les autres dépenses de la vie quotidienne. Entre le 15 du mois et jusqu’au 25, date à laquelle nombreux sont ceux qui perçoivent leur salaire, les comptes de ces foyer-là sont bien souvent dans le rouge.
La « conjugaison de trois effets »
Pour Riadh Alimi, ces chiffres s’expliquent par « la conjugaison de trois effets ». « Fin des subventions, retour à la consommation normale et augmentation des dépenses énergétiques amènent à une lente érosion du reste à vivre », détaille-t-il encore dans l’émission d’Apolline de Malherbe.
« À partir du 15 du mois, on assiste à de plus en plus de tensions des budgets et des comptes bancaires et des découverts. C’est une course contre la montre pour beaucoup de foyers », stipule Riadh Alimi. « Si vous êtes salarié, par un simple e-mail, votre employeur a l’obligation d’accepter un acompte sur salaire », préconise le spécialiste.
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