Le parc national de l’Ivindo dans le nord du Gabon, temple de la biodiversité, a été classé mercredi au Patrimoine mondial de l’Unesco.
« Le site, essentiellement intact, s’étend sur près de 300.000 hectares traversés par un réseau de rivières d’eau noire pittoresques. Il comprend des rapides et des chutes bordées par des forêts humides intactes, ce qui en fait un paysage d’une grande valeur esthétique », rappelle l’Unesco.
« L’inscription par l’Unesco du Parc national de l’Ivindo sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité vient récompenser les efforts du Gabon en matière de protection des forêts. Un grand jour ! », s’est réjoui dans un tweet le président Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009.
Recouvert à 90% par la forêt
Il est le deuxième site naturel à être inscrit dans ce petit pays d’Afrique centrale recouvert à 90% par la forêt et connu pour ses efforts de préservation de son patrimoine naturel, après le parc de la Lopé en 2007.
Le parc national de l’Ivindo abrite un certain nombre d’espèces endémiques et certains mammifères emblématiques, aujourd’hui menacés, tels que l’éléphant de forêt, le gorille, le chimpanzé, le léopard ou encore trois espèces de pangolins. Certaines parties du site sont à peine explorées, selon l’Unesco.
« Deuxième poumon de la Terre »
Depuis plusieurs années, les autorités gabonaises ont développé une politique pour protéger la forêt tropicale d’Afrique centrale, appelée « le deuxième poumon de la Terre », après l’Amazonie. Le pays possède 13 parcs nationaux, qui couvrent 11% de son territoire, et 20 aires marines protégées.
Le Gabon héberge près de 60% des éléphants de forêt qui subsistent en Afrique, récemment inscrits sur la liste des espèces en danger critique d’extinction. En juin, le Gabon a été le premier pays africain à recevoir des fonds internationaux pour poursuivre ses efforts contre la déforestation sur son territoire, selon le ministère de l’Environnement.
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