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En préparant l’enterrement de son conjoint, elle découvre que la tombe est occupée

décembre 15, 2022 21:26, Last Updated: décembre 15, 2022 21:30
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Mireille Benoist, une habitante originaire de Saint-Christophe-sur-le-Nais (Indre-et-Loire), avait acheté en 2004, dans cette commune, deux concessions abandonnées, pour elle et son compagnon. Lorsque ce dernier est décédé, fin août 2022, elle apprend alors que les concessions ne sont pas libres, des corps s’y trouvant encore.  

C’est au moment de préparer l’emplacement pour l’enterrement du compagnon de Mireille Benoist, que l’entreprise de marbrerie a d’abord constaté que l’une des deux concessions achetées en 2004 n’était pas libre, rapporte Actu.fr.

Un an plus tôt, ils étaient allés en mairie pour s’assurer qu’ils avaient leur place

L’emplacement était pourtant « censé être libre et non occupé », explique Mireille, « puisque depuis l’achat de cette concession, aucun membre de notre famille n’y a été inhumé ». « J’ai donc fait ouvrir le deuxième emplacement et pareil, deux corps s’y trouvaient encore », poursuit-elle. « L’année dernière, mon compagnon et moi-même sommes allés en mairie pour avoir la certitude que nous avions notre place. Cela nous a été confirmé », précise-t-elle par ailleurs.

Mireille avait alors contacté la maire de la commune, qui leur avait demandé s’il était possible de repousser les funérailles. Mais la veuve avait refusé, indiquant de plus que ce n’était pas à elle « de faire le nécessaire et d’exhumer ces corps », étant donné que ceux-ci n’appartiennent pas à sa famille.

« Rien ne bouge depuis fin août »

Normalement, la mairie aurait dû effectuer le relevage des tombes et l’exhumation des corps présents lors de l’achat des concessions. Comme cela n’avait pas été fait, la mairie a alors proposé un autre emplacement à la famille.

« J’étais dans tous mes états. J’ai dû rédiger une attestation comme quoi je n’entamerai aucune procédure contre la mairie, et j’ai pu avoir un emplacement pour inhumer Serge. J’estime désormais que c’était du chantage », s’énerve Mireille, qui souhaite coûte que coûte récupérer ses concessions pour y enterrer le corps de son défunt conjoint. « Mais rien ne bouge depuis fin août », se désole-t-elle.

Catherine Lemaire, qui est l’édile de la commune depuis 2020, cherche à comprendre ce qui s’est passé lors de l’achat des concessions en 2004. « Je ne veux pas entrer dans cette polémique qui n’est pas de mon fait. Je ne sais pas qui a raison, on fait des recherches », mentionne de son côté l’élue auprès de nos confrères.

Impossible de relever les tombes et d’exhumer les corps rapidement

Elle précise avoir découvert le problème la veille des funérailles. « Dans l’immédiat, j’avais besoin de me renseigner. Elle me hurlait dessus, mais je n’avais pas de solution, c’est pour cela que j’ai demandé s’il était possible de décaler la date des funérailles », argumente-t-elle, ajoutant avoir téléphoné à la maire de l’époque, cette dernière ne se rappelant plus les faits.

L’édile explique que le relevage des tombes, qui doit être fait avec une société spécialisée, nécessite une enquête publique, mais aussi du temps, d’où sa proposition d’un emplacement provisoire pour le corps du compagnon de Mireille. « Cela doit s’inscrire au budget de la commune, on ne va pas le faire pour deux concessions », se défend-elle. De surcroît, cette démarche a un coût et la maire compte inscrire le relevage de cinq à dix personnes dans son budget, soit une somme oscillant entre 15 à 20.000€ selon elle.

« Même en urgence, on ne peut pas agir. Elle me répond que ce n’est pas son problème, je le sais. Mais est-ce une affaire urgente ? L’urgence était de proposer un emplacement, et j’ai apporté une réponse », justifie encore Catherine Lemaire. « Je vais mettre ça entre les mains d’un avocat. Je veux une démarche transparente, avec un conseiller juridique », conclut-elle.

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