Au Soudan, l’excision est désormais reconnue comme un crime. La peine encourue peut aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement.
Le Conseil souverain, la plus haute instance du pouvoir au Soudan, a approuvé vendredi 10 juillet une loi pénalisant l’excision, une pratique ancestrale qui reste très répandue dans le pays. L’annonce a été faite dans un communiqué par le ministère de la Justice.
« La mutilation des organes génitaux de la femme est désormais considérée comme un crime » et « toute personne qui y a recours sera condamnée à une peine allant jusqu’à trois ans de prison« , selon le texte de loi amendé. La clinique ou l’endroit où a eu lieu l’excision risquent également d’être fermés.
Sur Twitter, le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, a salué « un important pas sur la voie de la réforme judiciaire, et de la réalisation du slogan de la révolution -liberté, paix et justice ». Les autorités vont « réviser les lois et procéder à des amendements pour pallier les failles dans le système judiciaire », a-t-il ajouté.
Enfin une loi qui criminalise l’excision au Soudan. Cette annonce intervient plus d’un an après la chute du régime d’Omar el-Béchir qui avait écarté un projet de loi contre l’excision. Bravo aux femmes soudanaises qui ont mené le combat pour éliminer cette mutilation inhumaine
— Myriam Belkadhi (@MyriamBelkadi) July 10, 2020
Considéré comme un « rite de passage »
Cette annonce intervient plus d’un an après la chute en avril 2019 du régime d’Omar el-Béchir, sous la pression d’une révolte populaire. Les femmes soudanaises ont elles-mêmes joué un rôle de premier plan dans la révolte ayant débouché, après la chute de M. Béchir, aujourd’hui en prison, sur la formation en août 2019 d’un gouvernement de transition vers un pouvoir civil.
Omar el-Béchir avait écarté en 2015 un projet de loi contre l’excision, qui implique l’ablation de tout ou partie des organes génitaux externes à des fins non médicales.
Au Soudan, l’excision, qui peut être mortelle dans certains cas, est encore vue comme un « rite de passage ». Selon les Nations unies près de neuf femmes sur 10 l’ont subie. C’est aussi le cas dans un nombre encore significatif de pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie, en particulier en milieu rural.
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