À Verrières dans l’Aube, les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont mis au jour 165 tombes de villageois datant des 8e, 9e et 10e siècles.
Dans le hameau de Saint-Aventin, sur la commune de Verrières près de Troyes, de nombreuses tombes avec des squelettes bien conservés ont été découvertes. Une trouvaille qui remonte à 2014, lors de fouilles archéologiques préventives sur un projet de vente de terrain, et qui a permis de révéler des vestiges de l’époque carolingienne.
« On ne s’attendait pas à trouver une nécropole aussi importante. On suppose qu’il y avait ici un lieu de culte et que les villageois ont enterré leurs défunts à cet endroit », a partagé Cécile Paresys, anthropologue à l’Inrap et responsable des fouilles.
Interrogé par France 3 Régions, Anne-Laure Edme, responsable d’opération à l’Inrap, a apporté quelques explications sur sa mission : « Notre travail consiste à détourer les os et à dégager la terre pour faire apparaître le squelette et toutes les connexions anatomiques. Autant d’éléments qui permettront ensuite à l’anthropologue de comprendre comment les individus ont été enterrés, s’ils étaient dans un linceul ou un cercueil. Les nettoyer permet aussi d’identifier leur âge et leur sexe. Par exemple, là, je sais qu’il s’agit d’un grand adolescent ou d’un jeune adulte car les os de son bassin ne sont pas encore tout à fait soudés ».
Un important cimetière carolingien découvert dans l’Aube, près de Troyeshttps://t.co/VnsaHj7nsP pic.twitter.com/9nqDPfrmNr
— franceinfo plus (@franceinfoplus) October 30, 2022
Depuis, chaque sépulture est enregistrée et photographiée avant de passer à l’étape du démontage. C’est Margot Cayrel, technicienne de fouilles, qui se charge de cette tâche : « Je démonte le squelette os par os et je les retire par portions anatomiques. Puis je les dépose dans des sachets plastiques que j’identifie pour permettre ensuite aux techniciens de reconstituer le corps en laboratoire, où il sera lavé et étudié », a-t-elle expliqué.
Désormais, chaque squelette sera étudié au laboratoire de l’Inrap à Châlons-en-Champagne. Ils seront ensuite entreposés dans un dépôt de l’État. Quant aux fouilles, elles continueront jusqu’à ce mois de novembre inclus.
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