Aube : les animaux d’une ferme pédagogique mutilés et battus à mort

Par Paul Tourège
30 juillet 2019 23:46 Mis à jour: 31 juillet 2019 00:27

Inaugurée le 22 juin, la ferme pédagogique de Méry-sur-Seine a été le théâtre d’une véritable hécatombe.

C’est Damien Vidart, un des employés de la ferme pédagogique de Méry-sur-Seine, qui a fait la sinistre découverte en arrivant sur les lieux lundi à 9 heures. Plusieurs animaux – dont des canards, un lapin, un mouton et une brebis – avaient été battus à mort et mutilés pendant la nuit. Sur la vingtaine d’animaux que comptait la ferme avant le massacre, seuls six ont survécu, certains étant toutefois très mal en point.

Si treize poneys du centre équestre situé sur le même site ont été retrouvés en dehors de leur enclos, ils ont toutefois pu échapper au carnage ainsi que les chevaux. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie de Rosières-Près-Troyes qui a procédé aux premières constations d’usage ce lundi. Les gendarmes ont notamment retrouvé plusieurs canettes de bières sur le sol de la ferme.

« Une vision d’horreur »

« C’est de la barbarie pure et dure. Les animaux ont été massacrés à coups d’objet ou de pierre. Ils sont morts dans les creux des enclos, acculés, c’est horrible », a confié Nathalie Kabbani – directrice de la ferme de Méry-sur-Seine – aux journalistes du Parisien.

« Les poules ont été retrouvées mortes dans les coins de l’enclos, elles sont mortes lacérées à coups de pierre en essayant de s’échapper ! Seule une poule a été épargnée, peut-être parce qu’elle était entourée de ses six petits. La brebis euthanasiée ce matin, ils lui avaient massacré le crâne. Les dindons sont morts, y compris notre bébé de deux mois, une naissance dont on s’était réjoui. Le lapin a été retrouvé mort en plein milieu de l’allée. Une vision d’horreur », poursuit la responsable auprès de l’association 30 Millions d’Amis.

« Il me reste deux poules, une brebis, et les chèvres n’ont pas été touchées, car elles ont dû charger pour se défendre. On essaye de sauver l’oie. Malice, notre cochon cul noir, a été battue aux pattes. Hier, je lui avais donné quarante arrosoirs pour ne pas qu’elle ait soif, et aujourd’hui je la retrouve traumatisée. Malice nous suivait partout, et maintenant on ne peut même plus l’approcher », ajoute-t-elle.

Une cagnotte en ligne pour poursuivre le projet

« L’entrée était gratuite, on avait de nombreux projets avec des personnes en situation de handicap, et les patients de l’unité Alzheimer du village venaient nourrir les animaux. Nous avions investi 70 000 euros dans cette ferme, développant des modules pédagogiques pour les personnes handicapées. L’objectif était de préserver des races menacées d’extinction, comme la poule Araucana, le coq gaulois, le dindon de Ronquières… tout en accompagnant les personnes au parcours de vie difficile et en enseignant la bientraitance animale aux enfants. Le paradis est parti en une nuit, là, c’est l’enfer », soupire Mme Kabbani.

Une cagnotte en ligne a été ouverte afin d’aider l’équipe du site à relancer le projet : « Nous avons la volonté de poursuivre cette expérience et cette aventure, pour cela nous avons besoin de vous. »

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