À Piney, une commune d’environ 1500 âmes, les parents d’un élève de six ans se sont indignés du traitement infligé à leur progéniture par une employée de la cantine. Cette dernière aurait forcé le garçonnet à manger le reste de sa crêpe dans une barquette destinée aux déchets alimentaires, provoquant ainsi l’écœurement de l’enfant. L’affaire a pris des proportions invraisemblables, dans cette petite bourgade de l’Aube.
À l’heure actuelle, les citoyens prennent davantage conscience de la nécessité de ne pas gaspiller. Les collectivités également. Des mesures anti-gaspillage sont notamment menées dans les cantines. C’est le cas de celle de l’école Les Cordiers, à Piney. Elle demande en effet aux enfants quelle quantité de nourriture ils souhaitent manger. Mais les choses ne se sont visiblement pas bien passées pour l’un des enfants scolarisés dans cet établissement.
« Il avait envie de vomir »
L’écolier au cœur de cet incident souhaitait initialement manger la totalité de sa crêpe. Voyant qu’il ne l’avait pas terminée, l’agente de la cantine lui aurait demandé de finir son repas dans une poubelle de table, rapporte L’Est éclair. Une punition que les parents du garçon n’ont pas appréciée, d’autant plus que le bambin « n’avait plus faim ». « Il avait envie de vomir », ont-ils ajouté.
Visiblement très agacés par la situation, ils ont décidé de contacter Olivier Jacquinet, qui est en charge de l’établissement scolaire. Ce dernier les a reçus mais l’entrevue ne s’est pas déroulée comme prévue. « Olivier Jacquinet a expliqué que mon fils avait inventé cette histoire alors qu’une adulte présente à la cantine a confirmé ce qu’il racontait. À ce moment-là, j’ai préféré mettre fin à l’entretien », raconte à L’Est éclair le père de famille.
« Je m’occupe moi-même de faire manger cette personne jusqu’à l’écœurement »
Passablement remonté à l’issue de ce rendez-vous, le père de l’enfant s’est présenté à la gendarmerie pour porter plainte. Mais « cela n’a pas été jugé recevable », indique-t-il. Pour autant, il n’en est pas resté là. Dans un email virulent envoyé à la direction de l’école, il a écrit : « Il se peut qu’un midi, je gare malencontreusement mon véhicule dans le portail de l’école et que je m’occupe moi-même de faire manger cette personne jusqu’à l’écœurement. »
Olivier Jacquinet, qui soutient l’employée de cantine, a estimé de son côté que cette affaire avait pris une ampleur « disproportionnée ». Face aux menaces du père, il a même pensé porter plainte à son encontre. Il explique à nos confrères que l’employée incriminée « a souhaité faire respecter le règlement mis en place pour lutter contre le gaspillage ». « Ce n’était pas une poubelle de table mais bien une barquette. Elle aurait dû aller chercher une assiette propre pour lui demander de terminer sa crêpe mais elle n’avait aucune volonté de mal faire ni de nuire à l’enfant », conclut-il.
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