La femme d’Arnaud Beltrame : « On ne peut comprendre son sacrifice si on le sépare de sa foi personnelle, c’est le geste d’un gendarme et celui d’un chrétien »

26 mars 2018 16:52 Mis à jour: 26 mars 2018 20:59

Il devait se marier en juin prochain, mais un terroriste en a décidé autrement. Le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, assassiné par le jihadiste Radouane Lakdim après s’être substitué à une otage dans le Super U de Trèbes vendredi, laisse derrière lui Marielle, 44 ans.

Sa veuve s’est confiée au journal Chrétien La Vie pour évoquer ses souvenirs d’un mari « très attentionné », qui se sentait « intrinsèquement gendarme » et formait avec sa femme « un couple chrétien ». Elle partageait une profonde foi avec son mari.

« Pour lui, être gendarme, ça veut dire protéger. Mais on ne peut comprendre son sacrifice si on le sépare de sa foi personnelle », a déclaré sa veuve Marielle à l’hebdomadaire chrétien.

« C’est le geste d’un gendarme et le geste d’un chrétien. Pour lui les deux sont liés, on ne peut pas séparer l’un de l’autre« , a-t-elle ajouté, précisant qu’elle formait un « couple chrétien » avec son mari qui était « revenu à la foi de façon forte vers la trentaine ». Leur mariage religieux était prévu « en Bretagne, car Arnaud y a ses racines ».

« Il n’avait de cesse de s’améliorer, d’être le meilleur époux possible et de me rendre heureuse. Il me soutenait et m’emmenait vers le haut, toujours avec beaucoup de respect », ajoute-t-elle.

Peu après la prise d’otages perpétrée par Radouane Lakdim dans le Super U de Trèbes près de Carcassonne (Aude), Arnaud Beltrame s’était livré à la place d’une personne retenue. Très grièvement blessé par l’assaillant, le gendarme a succombé samedi.

Une cérémonie d’hommage en l’honneur du gendarme aura lieu mercredi aux Invalides à Paris.

 

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