Australie : une journaliste dénonce une manœuvre de dissimulation orchestrée par des diplomates chinois

Par Epoch Times avec AFP
19 juin 2024 17:55 Mis à jour: 19 juin 2024 17:55

Une journaliste australienne s’est plainte d’avoir été délibérément cachée à la vue des caméras par des diplomates chinois lors de la visite du Premier ministre Li Qiang à Canberra, un incident à propos duquel le gouvernement australien a fait part mardi de son « inquiétude ».

La journaliste australienne Cheng Lei, qui a été détenue en Chine pendant plus de trois ans, se trouvait au Parlement australien lundi pour la visite du numéro deux chinois, mais a déploré une manœuvre apparente de diplomates chinois pour l’empêcher d’apparaître à l’écran.

« Ils se sont donné beaucoup de mal pour m’empêcher d’approcher les caméras et pour m’encadrer », a-t-elle déclaré à la chaîne Sky News. « Je suppose que c’est pour m’empêcher de dire ou de faire quelque chose qu’ils considèrent mal vu. » « Mais cela-même donne une mauvaise image. »

Il s’agissait de la visite de plus haut rang d’un responsable chinois depuis 2017. Le Premier ministre Anthony Albanese a indiqué mardi que les autorités australiennes « avaient pris contact avec l’ambassade de Chine pour lui faire part de leur inquiétude » après cet incident.

« Une tentative assez maladroite »

« Lorsque l’on regarde les images, il s’agit d’une tentative assez maladroite, franchement, de la part de quelques personnes de se placer entre les caméras et l’endroit où Cheng Lei était assise », a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision nationale ABC. « Des responsables australiens sont intervenus, comme il convenait de le faire, pour demander aux responsables chinois présents à la conférence de presse de se déplacer. »

Peu de temps avant l’incident, M. Albanese avait déclaré à son homologue chinois que « l’ingérence étrangère n’était pas acceptable dans le système politique australien ».

Détenue en Chine depuis plus de trois ans, la journaliste australienne Cheng Lei a été libérée en octobre 2023 et a pu regagner l’Australie. L’ancienne présentatrice de la chaîne publique chinoise CGTN avait été jugée à huis clos pour avoir « fourni des secrets d’État à l’étranger ». Elle a témoigné des conditions difficiles et des traitements durs auxquels elle a été confrontée pendant sa détention. Cette affaire a longtemps empoisonné les relations entre les deux pays.

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