Un examen approfondi des dossiers médicaux relève que plusieurs militaires américains vaccinés contre la variole sont morts d’une inflammation cardiaque. D’autres ne se sont pas remis de cette même inflammation, même des années après en avoir souffert pour la première fois.
Les autopsies de deux militaires de sexe masculin âgés d’une vingtaine d’années et décédés subitement révèlent qu’ils souffraient d’une inflammation cardiaque, ou myocardite. Des signes indiquent également que l’inflammation cardiaque a contribué au décès de deux autres militaires, l’un âgé de 18 ans et l’autre de 23 ans.
Les chercheurs constatent également que 348 militaires ont survécu à une myocardite ou à une péricardite (une affection connexe), mais qu’il leur avait fallu au moins plusieurs mois pour se rétablir. Certains ne sont toujours pas rétablis des années plus tard.
Quelque 2,5 millions de militaires ont été vaccinés contre la variole entre le 1er décembre 2002 et le 31 décembre 2016, période couverte par l’étude.
Le chercheur principal de l’étude, qui a été publiée par PLOS ONE en mai, s’est refusé à tout commentaire. Presque tous les chercheurs à l’emploi de l’Agence de santé de la Défense (DHA). Ils ont écrit dans l’article que les résultats « attirent l’attention sur la morbidité potentielle à long terme et sur les symptômes chroniques ou récurrents de la péricardite et de la myocardite ».
Le ministère américain de la Défense, dont fait partie le DHA, n’a pas souhaité faire de commentaires ni n’a pas répondu à une demande de commentaire de la part d’Epoch Times au moment de la publication. Les informations nouvellement rapportées ne sont pas affichées sur le site web du ministère.
La plupart se sont rétablis
Les chercheurs ont passé au peigne fin les dossiers médicaux et d’autres documents relatifs aux cas signalés au système de notification des effets indésirables des vaccins (Vaccine Adverse Event Reporting System). Les cas, qui ont été vérifiés ou désignés comme suspects dans le cadre de l’étude, concernaient des individus ayant reçu le vaccin antivariolique Dryvax ou ACAM2000 entre le 1er décembre 2002 et le 31 décembre 2016.
Alors que plus de 5000 effets indésirables consécutifs à la vaccination antivariolique ont été signalés, les chercheurs ont réduit la liste en appliquant les définitions de cas de myocardite et de péricardite des Centres de prévention et de contrôle des maladies (CDC) de 2003. Ils ont identifié 352 cas, dont les quatre décès. Pour chaque cas, ils ont examiné des documents tels que des dossiers médicaux et ont confirmé que certains des patients souffraient de myocardite ou de péricardite. Ils ont indiqué que d’autres patients étaient soupçonnés de souffrir de l’une de ces affections.
Les chercheurs ont ensuite examiné d’autres dossiers pour voir si chaque individu s’était rétabli et, le cas échéant, en combien de temps.
Sur les 306 cas pour lesquels des données de suivi étaient disponibles, seuls 16 se sont rétablis en six semaines ou moins. Au bout d’un an, 99 cas s’étaient rétablis. Toutefois, 67 individus ne se sont pas rétablis avant un an, voire une plus longue période, et 39 autres ne se sont jamais complètement rétablis, selon les données disponibles les plus récentes.
Les chercheurs notent que la plupart des individus se sont rétablis, même si cela a pris beaucoup de temps.
« La myocardite/péricardite consécutive au vaccin antivariolique est associée à un rétablissement ventriculaire clinique et fonctionnel complet dans plus de 87% des cas », écrivent-ils.
Toutefois, le rétablissement de certains individus a été « prolongé ou incomplet, allant au-delà d’un an », reconnaissent les chercheurs.
L’inflammation cardiaque entraîne généralement une consultation à l’hôpital, et les patients sont généralement invités à cesser toute activité physique pendant un certain temps, entre autres restrictions. Les symptômes peuvent inclure la fatigue, un rythme cardiaque irrégulier et une maladie du muscle cardiaque. Plusieurs experts déclarent que le fait que la plupart des patients se soient rétablis est une bonne nouvelle, mais que la longue période de rétablissement, la chronicité de la maladie pour des dizaines d’individus et les décès suscitent des inquiétudes.
Le Dr Andrew Bostom, un cardiologue de Rhode Island qui n’a pas participé à la recherche, a déclaré à Epoch Times qu’il était « préoccupant » que 39 individus ne se soient pas rétablis, d’autant plus que les personnes concernées sont « des jeunes gens en bonne santé qui auraient facilement pu s’en sortir sans avoir été vaccinés ».
Décès
Le nombre de décès est faible. Toutefois, ces décès sont une preuve supplémentaire que la myocardite induite par un vaccin peut être fatal, même pour des personnes auparavant en bonne santé.
Selon les chercheurs, des preuves très solides existent à l’effet que la myocardite est la cause des deux décès soudains. Les autopsies et autres informations n’ont révélé « aucune autre cause », écrivent-ils.
L’un des militaires, un homme blanc de 26 ans, ne présentait aucun facteur de risque cardiaque. Il a commencé à présenter des symptômes tels que de la fièvre et des frissons dix jours après avoir reçu un vaccin antivariolique. Il est décédé subitement six jours plus tard.
L’autre individu était un homme blanc de 24 ans qui présentait un facteur de risque cardiaque et un indice de masse corporelle plus élevé. Il est décédé subitement 12 jours après la vaccination, le jour même de son hospitalisation.
Le troisième décès est celui d’un homme noir de 18 ans qui ne présentait aucun facteur de risque cardiaque. Il a ressenti de la fatigue et d’autres symptômes lors d’une course de 8 km, huit jours après avoir été vacciné. Il a été réanimé et transporté d’urgence à l’hôpital, mais il est décédé cinq jours plus tard.
L’autre décès est celui d’une femme noire de 23 ans, sans facteur de risque cardiaque, qui a signalé des symptômes tels qu’un essoufflement 10 jours après avoir été vaccinée. Elle a été hospitalisée et est décédée 22 jours plus tard. Selon les chercheurs, des signes indiquent que la myocardite a contribué aux troisième et quatrième décès.
Selon les dossiers médicaux, les quatre individus décédés étaient en bonne santé, « satisfaisaient aux normes d’aptitude physique militaire et ne présentaient pas de diagnostic ayant un impact sur leur capacité à se déployer ou à recevoir le vaccin antivariolique ».
Certains vaccins antivarioliques ont été administrés plus tôt – l’armée a lancé en 2002 un vaste programme de vaccination antivariolique pour les individus considérés comme potentiellement exposés à un risque d’attaque bioterroriste. Des millions de militaires ont ainsi été vaccinés.
En 2018, l’armée a suspendu la vaccination obligatoire contre l’anthrax et la variole, à quelques exceptions près. Toutefois, certains membres continuent d’être vaccinés.
Les problèmes cardiaques sont un effet secondaire connu des vaccins antivarioliques. La myocardite et la péricardite surviennent chez environ 1 personne sur 175 ayant reçu une première dose de vaccin ACAM2000, disponible depuis 2008, selon la Food and Drug Administration des États-Unis. On demande aux militaires à être vaccinés s’ils ont des antécédents cardiaques. Les injecteurs-piqueurs doivent rester attentifs aux problèmes cardiaques chez les individus vaccinés pendant 30 jours suivant la vaccination.
Aperçu de la myocardite après la vaccination Covid-19 ?
Les vaccins Covid-19 provoquent également des myocardites, en particulier chez les jeunes hommes. Certains de ces patients atteints de myocardite sont décédés. Les données à long terme sur les individus vaccinés qui ont souffert de myocardite sont rares. Toutefois, les données disponibles montrent que tous les individus atteints ne se rétablissent pas rapidement.
Environ la moitié des imageries par résonance magnétique (IRM) cardiaques réalisées sur 151 patients après au moins 90 jours révèlent des anomalies, telles que des cicatrices, rapportent des chercheurs des CDC en 2022.
Dans une mise à jour publiée cette année, les chercheurs relèvent que 23% des 60 patients qui ont participé aux enquêtes déclarent avoir ressenti des douleurs thoraciques pendant un an ou plus après avoir été vaccinés.
Dans le nouvel article, les chercheurs militaires déclarent que leurs résultats, y compris l’absence de rétablissement chez certaines personnes et le rétablissement prolongé chez d’autres, « semblent similaires aux cas » après la vaccination Covid-19.
« Toutefois, les effets à long terme restent à définir et pourraient devoir inclure des réactions de stress prolongées associées à un cas aigu de [myocardite/péricardite] chez un [vacciné] auparavant en bonne santé et en bonne condition physique », déclarent-ils.
Si les données de l’étude s’avèrent similaires aux cas observés chez les personnes ayant reçu le vaccin Covid-19, « ce n’est pas très rassurant », a déclaré Dr Bostom.
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