L’Autorité de régulation des transports (ART), dont l’une des missions est de garantir la maîtrise des prix pour les usagers, a présenté mardi son rapport d’activité 2022 et notamment ses actions menées pour contenir la hausse des tarifs des péages.
Alors que les profits générés par les sociétés gestionnaires d’autoroutes, jugés trop importants par rapport aux contrats de concession initiaux, font l’objet d’une attention soutenue du gouvernement, l’ART s’est félicitée d’avoir contribué à contenir la hausse des péages en 2022.
« Nous avons été saisis de quatre projets d’avenant à des contrats de concession autoroutière », a précisé Patrick Vieu, vice-président de l’ART, lors d’une conférence de presse dans les locaux de l’autorité indépendante, qui attend la nomination d’un président depuis bientôt un an.
Ces projets, sur l’A13 entre Caen et Paris, ou sur le réseau APRR dans l’Est, visaient à changer les contrats liant certaines sociétés autoroutières à l’État en raison de constructions de nouveaux équipements (échangeur autoroutier, places de stationnement poids lourds…) conduisant ces sociétés à augmenter leurs tarifs de péage.
Une augmentation en moyenne de 4,75% en 2023
Les hausses tarifaires demandées étaient de 668 millions d’euros sur la durée des concessions, a indiqué l’ART, qui a diligenté une évaluation pour savoir si elles « étaient correctement proportionnées au coût des ouvrages », selon M. Vieu. Elle a finalement estimé que ces compensations « devaient être réduites de 142 millions d’euros » car selon elle, les coûts des ouvrages étaient surévalués et l’hypothèse de hausse de trafic sous-estimée. « Nous avons été suivis par le concédant à hauteur de 28 millions d’euros », a souligné Patrick Vieu, soit « 5% de hausse tarifaire évitée pour les usagers ».
Les péages ont augmenté en moyenne de 4,75% en 2023, une hausse plus forte que les années précédentes en raison de l’inflation. Le gouvernement envisage de taxer les sociétés d’autoroute dont il estime que la rentabilité est trop élevée, afin de financer la transition écologique et le transport ferroviaire. Le Conseil d’État a validé l’idée, à condition de taxer aussi les autres concessions d’État, comme les aéroports par exemple.
L’ART a aussi tiré un premier bilan de l’ouverture à la concurrence dans le ferroviaire, dont elle doit favoriser le déploiement. Avec l’arrivée de Trenitalia en décembre 2021, « on observe une réduction de plus de 10% des tarifs par passager » en 2022 sur le trajet Paris-Lyon, a indiqué Patrick Vieu. Dans les régions Hauts-de-France comme Pays-de-la-Loire, les lignes réattribuées à SNCF Voyageurs vont connaître une baisse significative du coût du service, de 20 à 25%.
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