Emmanuel Macron a promis « de ne rien lâcher » pour promouvoir l’agriculture française et plaidé pour une Politique agricole commune (PAC) « réinventée » samedi dernier au salon de l’Agriculture.
Le chef de l’État a appelé les Européens à s’unir derrière leur agriculture, en soulignant que « sans la PAC, les consommateurs européens ne bénéficieraient pas d’une alimentation accessible et de qualité ».
Au salon de l’agriculture, Emmanuel Macron s'est entretenu devant les caméras de télévision avec des militants #LREM triés sur le volet, pour donner l'illusion d'un dialogue réussi. Le niveau de propagande atteint dans notre pays n'a rien à envier aux régimes totalitaires…
— Sébastien JALLAMION (@SJallamion) February 24, 2019
Pendant un discours qui a duré près d’une heure, le président s’est présenté comme « un patriote » bien décidé à « ne rien lâcher » pour défendre l’agriculture française, proclamant : « Je crois dans la force du modèle français ».
« L’Europe agricole aujourd’hui est menacée de l’extérieur », face aux grandes puissances comme la Russie, la Chine ou les États-Unis, mais aussi de « de l’intérieur », a-t-il estimé, plaidant pour « réinventer » la PAC afin d’assurer « la souveraineté alimentaire, environnementale et industrielle » du continent européen, alors que les négociations pour élaborer la future PAC viennent de commencer et que le scrutin des européennes se rapproche (du 23 au 26 mai).
« M. Macron tient un double langage : au Salon de l’Agriculture, il prétend défendre les agriculteurs, à Bruxelles la France refuse de s’opposer frontalement à la baisse des crédits de la politique agricole commune ! » #Europe1 pic.twitter.com/xoXvq1au3Y
— Gilles PLATRET (@gillesplatret) February 25, 2019
Surtout, « une part significative de la PAC » devra « être consacrée à l’environnement », a affirmé M. Macron, en préconisant de rémunérer les « services environnementaux » rendus par les agriculteurs.
Il a aussi rappelé son engagement à interdire d’ici trois ans l’usage du glyphosate, puissant désherbant controversé pour son caractère potentiellement « cancérogène ». Selon lui, le vignoble français, peut devenir le premier vignoble au monde « sans glyphosate ».
Entre les 175 000 participants au grand débat et la foule en délire au salon de l agriculture , on devrait se taper un sondage de popularité du maréchal @EmmanuelMacron au plus haut selon Propaganda @BFMTV ! pic.twitter.com/Ecj0WEhrtd
— David Arbi (@DavidArbi33) February 24, 2019
« On va attendre les actes, mais il semble avoir compris la problématique agricole », a réagi Samuel Vandaele, du syndicat des Jeunes Agriculteurs.
La veille, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume avait déploré « qu’il y ait encore un agriculteur qui se suicide tous les deux jours ».
Marche citoyenne de Patrick Maurin, pour soutenir les agriculteurs contre le suicide agricole.
227km du Touquet à Paris "Salon de l'agriculture". Rencontre avec les jeunes agriculteurs, le député Daniel Fasquelle et Sophie Morel, adjointe aux affaires sociales du Touquet. pic.twitter.com/88CTiGULIm— VilleduTouquet (@villedutouquet) February 9, 2019
Un drame de la ruralité qui a motivé Patrick Maurin, élu local de Marmande (Lot-et-Garonne) à prendre son bâton de pélerin, et à marcher 250 km du Touquet, villégiature des Macron, jusqu’à Paris, où il est arrivé vendredi. Son souhait : remettre samedi au chef de l’État un cahier de « doléances » disant la détresse morale du monde agricole.
Si 85% des Français ont une bonne opinion des agriculteurs, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour France Info et le Figaro, l’agriculture a du mal à faire rêver les jeunes et les demandeurs d’emploi, alors que la profession manque de bras et qu' »un tiers des professionnels » cesseront leur activité d’ici 2022, selon Xavier Heinzlé, des Jeunes agriculteurs.
D. S avec AFP
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