Aux assises, l’ex-radiologue accusé de viols nie tout en bloc

Par Epoch Times avec AFP
21 février 2023 19:45 Mis à jour: 22 février 2023 10:07

Entre minimisation des faits et théorie du complot, un ancien radiologue jugé depuis lundi en Gironde pour des viols et agressions sexuelles sur huit femmes, dont des patientes, conteste toutes leurs accusations.

À la barre de la cour d’assises, Bassam El Absi, 71 ans, à la retraite depuis sa radiation de l’Ordre des médecins en 2019, paraît détendu. « Tout le monde me connaît et je n’ai jamais eu de problème », affirme celui qui dit avoir réalisé quelques « 250.000 échographies ».

Huit femmes, dont six anciennes patientes et une secrétaire médicale, ont porté plainte contre lui, dénonçant des attouchements au niveau des parties intimes et des pénétrations digitales. Les faits incriminés s’étalent sur une dizaine d’années.

La huitième victime dans ce procès, mineure au moment des faits et âgée de 20 ans aujourd’hui, l’accuse de l’avoir violée à son domicile.

Ces plaintes ont « surpris » l’épouse de l’ex-médecin qui, devant la cour, assure que son mari « a toujours eu du respect pour ses patientes ».

Décrit par un psychologue clinicien comme « jovial », « sans antécédent psychiatrique » mais avec des « traits de type narcissiques », Bassam El Absi aime aussi dépenser de l’argent pour son entourage, souligne-t-on. Des aides financières qui, selon l’expert, avait un « effet valorisant ».

Ses maîtresses, dont deux ont travaillé au sein de son cabinet à Langon (Gironde), ont bénéficié aussi de ses largesses.

Le radiologue nie en bloc

Parmi elles, une ancienne secrétaire, mère de la jeune fille qui a déposé plainte pour viol. « Elle est complètement folle », aurait répondu l’accusé au sujet de l’adolescente quand la mère a tenté d’évoquer les faits avec lui.

« C’est ce qu’il disait également au sujet des autres patientes qui avaient porté plainte », a témoigné l’ex-employée, très émue.

Durant l’enquête, le radiologue s’était défendu en niant avoir commis les actes qu’on lui reproche, sinon par nécessité médicale, ou en évoquant des problèmes d’érection incompatibles, selon lui, avec certaines accusations.

M. El Absi s’est dit par ailleurs « victime d’un complot » organisé au sein de son cabinet et sur les réseaux sociaux.

Il n’a pas hésité non plus à évoquer « le QI très bas » d’une des plaignantes et sa « petite noisette dans le crâne », a témoigné mardi un expert psychiatrique.

L’ex-radiologue devait être interrogé sur les faits mardi en fin de journée. Le procès est prévu jusqu’à vendredi.

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