En novembre 2016, Epoch Times prévoyait la chute politique du Chef de l’exécutif sortant de Hong Kong, Leung Chun-ying.
Nous avions écrit que Pékin empêcherait M.Leung, une personne profondément détestée à Hong Kong, de se présenter à un second mandat comme dirigeant de la région administrative spéciale, parce qu’il a divisé la société et abusé de son autorité.
En fait, le gouvernement chinois semble désormais vouloir « s’occuper » de Leung, qui fait actuellement l’objet d’une enquête par l’organe anticorruption hongkongais pour avoir illégalement accepté des paiements pour des travaux privés en tant que fonctionnaire du gouvernement.
La première moitié de notre prédiction s’est réalisée. En décembre, Leung a étonné beaucoup de monde en annonçant qu’il ne chercherait pas à être réélu. Même si, aux premiers abords, Leung ne semblait pas être politiquement fini.
Les médias de Hong Kong ont rapporté qu’à la fin d’un important conclave politique en mars, Leung serait probablement nommé vice-président à la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), le principal organe consultatif du régime chinois. Plusieurs fonctionnaires de la CCPPC ont suggéré que Pékin « récompenserait » Leung pour le travail bien accomplit avec un poste destiné à un homme d’État âgé (Tung Chee-hwa, le premier Ched de l’exécutif de Hong Kong, est actuellement vice-président de la CCPPC).
Pourtant, la CCPPC, supervisée par Yu Zhengsheng, membre du Comité permanent du Politburo, a acquis la réputation d’être une sorte d’antichambre pour les fonctionnaires chinois en attente d’être placés sous enquête et jugés.
Les plus connus dans ce cas sont Ling Jihua et Su Rong, deux haut fonctionnaires tombés en disgrâce, et fréquemment cités par le dirigeant chinois Xi Jinping comme des exemples de cadres qui ont conspiré pour « détruire et diviser » le Parti communiste. Ils ont été purgés environ un an après avoir été nommés au poste de Vice-président de la CCPPC.
« L’idée n’est pas de balayer l’herbe et d’effrayer les serpents », a déclaré Ching Cheong, un journaliste bien connu à Hong Kong, dans son analyse de pourquoi Pékin souhaite avoir M.Leung dans le corps consultatif. Il a utilisé un idiome chinois pour dire qu’il ne faut pas alarmer prématurément ses ennemis.
Quoi qu’il en soit, Leung doit être parfaitement conscient que la tenue d’un nouveau mandat ne signifie pas qu’il est automatiquement sorti du pétrin, pour deux raisons.
Tout d’abord, Donald Tsang, le prédécesseur immédiat de Leung, a récemment été reconnu coupable de corruption et condamné à 20 mois de prison suite à une longue enquête. Rappelons que Leung est également accusé de corruption.
Deuxièmement, le soutien politique de Leung, Zhang Dejiang, membre du Comité permanent du Politburo, semble également faire face à des problèmes. Sing Pao, un journal de Hong Kong pro-Pékin qui serait contrôlé par Xi Jinping, a récemment été très critique des efforts de Zhang à promouvoir l’ancien bras droit de Leung, Carrie Lam, comme le seul choix de Pékin pour diriger Hong Kong.
Selon des sources proches du dirigeant chinois, Xi Jinping, celui-ci prévoit également enquêter sur Zhang Dejiang, Zhang Gaoli et Liu Yunshan, trois membres du Comité permanent du Politburo qui font partie d’une faction politique rivale dirigée par l’ancien dirigeant chinois, Jiang Zemin. Si cela se concrétise, ce serait un changement majeur au sein de la direction du régime chinois.
Le nouveau poste que Leung pourrait obtenir semble assez confortable, mais il ne présage rien de bon pour lui.
Version anglaise : Hong Kong’s Chief Executive in the Hot Seat
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