Avion de combat européen: Airbus espère un accord avec Dassault avant la fin de l’année

Par Epoch Times avec AFP
15 novembre 2022 10:30 Mis à jour: 15 novembre 2022 15:57

Airbus a manifesté lundi son optimisme de parvenir avant la fin de l’année à un accord avec le français Dassault sur l’avion de combat européen (SCAF), programme enlisé depuis plus d’un an.

« Nous nous approchons (du dénouement, ndlr). Nous voulons rester optimistes et pensons que le contrat sera signé avant la fin 2022 », a déclaré le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury, lors d’un point presse à Berlin.

« Je suis confiant de voir le contrat signé avant la fin de l’année », a renchéri à ses côtés Michael Schöllhorn, responsable de la branche militaire et spatiale d’Airbus, Airbus Defense and Space.

Initié en 2017, le Système de Combat Aérien du Futur (SCAF) est censé entrer en service à l’horizon 2040.

Fin août 2021, les trois pays concernés, France, Allemagne et Espagne avaient signé un accord prévoyant 3,6 milliards d’euros d’études détaillées, pour lancer en 2025 la construction d’un démonstrateur en vol qui décollerait deux ans plus tard.

Mais ensuite les contrats n’avaient pas été passés faute d’accord sur le partage des tâches entre le français Dassault Aviation et son partenaire principal Airbus.

Ce blocage s’est ajouté à la longue liste des points de friction entre la France et l’Allemagne dont la coopération traverse une crise de confiance.

Une situation débloquée

D’après MM. Faury et Schöllhorn, la situation s’est débloquée et le programme devrait entrer fin 2022 dans la phase dite 1B, qui prévoit la mise au point d’un démonstrateur (sorte de pré-prototype).

« Cela nous a pris davantage de temps pour parvenir à la phase 1B que nous pensions au début, maintenant nous approchons (du but, nldr) », a commenté M. Faury.

Pour expliquer la stagnation depuis plus d’un an du projet, M. Faury a mentionné « la complexité du programme qu’il ne fallait pas sous-estimer ».

« Cela prend du temps de comprendre la perspective des autres partenaires », a-t-il ajouté, tout en soulignant que le développement de l’avion impliquait une « technologie sur le long terme ».

« On a l’impression que c’est long, pénible et difficile, mais je pense que c’est dans la nature du programme », a-t-il poursuivi, soulignant qu’il fallait trouver des terrains d’entente aussi bien au niveau industriel que politique et militaire.

Le temps presse car le SCAF semble désormais devancé par un projet concurrent porté par la Grande-Bretagne, le Tempest.

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