Certains élèves des filières S et ES n’ont manifestement pas été inspirés par les sujets proposés dans le cadre de l’épreuve du bac de français.
Ce lundi, un internaute a lancé une pétition sous le pseudonyme ironique de Jean Valjean sur le site change.org. L’auteur de la pétition entend dénoncer le « sujet trop difficile » proposé aux élèves de première des sections scientifique (S) et économique et sociale (ES) dans le cadre de l’épreuve de français du baccalauréat.
Le 17 juin, les bacheliers des séries S et ES ont dû plancher sur un corpus de quatre poèmes en rapport à la nature écrits par Alphonse de Lamartine, Anna de Noailles, Andrée Chedid et Yves Bonnefoy. Les élèves pouvaient choisir de se lancer dans la rédaction d’un commentaire de texte, d’une dissertation ou d’un sujet d’invention.
« La majorité des professeurs invitent leurs élèves à prendre le commentaire en raison de la difficulté de la dissertation en poésie et du sujet d’invention », explique l’auteur de la pétition. Or, le commentaire de texte portait sur le poème Destination arbre, d’Andrée Chedid, une femme de lettres et poétesse du XXe siècle – dont le petit-fils n’est autre que le musicien Matthieu Chedid, dit M – auquel le pétitionnaire reproche notamment de ne pas appartenir à « un mouvement littéraire en particulier parmi ceux étudiés au fur et à mesure de l’année ».
« Les cours de français travaillent sur des poètes anciens et leur mouvement littéraire qui est connu de tous (La Pléiade, le Parnasse, le Romantisme…). Tout au long de l’année, les élèves de première s’attaquent à l’immense tâche d’apprendre ces mouvements littéraires qui ne sont pas faciles à comprendre », poursuit le contestataire.
« Mais ce lundi 17 juin 2019, ce travail fut détruit, inutile et bafoué. Des centaines d’heures de travail pour tomber sur l’inconnu. Non, les élèves ne sont pas entrainés sur l’inconnu », ajoute-t-il amer.
« Assouplir les critères de notation »
Et l’auteur de la pétition – qui avait recueilli plus de 42 000 signature jeudi après-midi – de dénoncer la trop grande difficulté de l’épreuve de français proposée aux bacheliers, qui s’apparenterait selon lui à une véritable « humiliation ».
« Les élèves ayant choisi la filière S et ES ne sont pas pour la plupart à l’aise avec la matière du français et la difficulté de l’épreuve était extrêmement élevée par rapport à la capacité des élèves à raisonner et à connaitre des notions sur la poésie », affirme-t-il.
Bien décidé à ne pas « rester les bras croisés », il n’a d’ailleurs pas hésité à appeler l’Éducation nationale à « assouplir les critères de notations […] pour que cette année corresponde à ce qu’un baccalauréat de Français devrait être ».
Peu après l’examen, plusieurs candidats au baccalauréat ont évoqué leur frustration sur les réseaux sociaux, certains d’entre eux découvrant avec stupeur qu’Andrée Chedid était une femme…
L’an dernier, une pétition similaire avait déjà été lancée pour dénoncer la difficulté de l’épreuve de mathématiques de la section scientifique.
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