Le maire d’Erquy tire la sonnette d’alarme après les multiples incidents qui se sont produits sur le chantier du parc éolien en baie de Saint-Brieuc. Entre les difficultés à forer et la pollution, l’élu demande que cesse ce « massacre ».
« Une machine infernale »
De nombreux incidents se répètent sur le chantier du parc éolien en baie de Saint-Brieuc et Henri Labbé, le maire d’Erquy, est très préoccupé par la situation. « Ils font des essais un peu partout, mais ne parviennent pas à forer ! Je demande qu’ils arrêtent le massacre. Parce que, à ce rythme-là, ils vont avoir retourné tous nos fonds marins pour finalement ne rien pouvoir faire… », s’inquiète l’édile, qui ajoute que cette « machine infernale » laisse « derrière elle un champ de bataille ». Les pêcheurs également dénoncent ces nombreux problèmes, souligne Ouest-France.
Depuis que le chantier a démarré, la pollution s’accentue au large d’Erquy en raison des fuites d’huile hydraulique provoquées par les foreuses de la société Ailes marines. Le maire d’Erquy est de plus « écarté de toutes les réunions (préfecture maritime, comité des pêches…) » alors que sa commune est « la plus impactée », rapporte Actu.fr. Pour l’édile, cette situation est « dans le flou le plus total. La Préfecture maritime nous renvoie vers Ailes marines qui affirme que tout va bien… Et le tribunal des affaires maritimes, qui a été saisi à la suite des divers épisodes de pollution, ne communique pas non plus ».
« Faire toute la transparence sur ce projet »
Isabelle Le Callennec du Conseil régional explique que l’impact de ce projet sur la biodiversité « devrait interpeller », du fait que « le début des travaux est émaillé d’incidents ». Elle réclame « la création d’une mission régionale pour faire toute la transparence sur ce projet », à savoir « sa genèse, sa conduite et ses conséquences en auditionnant l’ensemble des parties prenantes ». Elle a ajouté : « Nous lançons un appel à nos collègues conseillers régionaux au-delà de notre groupe pour qu’ils se joignent à notre démarche. »
Par ailleurs, les passages de câbles par RTE (réseau transport d’électricité) en certains endroits de la commune sont sources de nombreuses tensions. La commune a subi des pressions de la part des porteurs du projet, ce qui s’est répercuté financièrement sur elle. En effet, en début d’année elle a dû payer 45 000 € pour ne pas avoir signé suffisamment rapidement l’autorisation pour RTE de passer les câbles des éoliennes sur la plage de Caroual, indique encore Actu.fr. Et quand il a été question de faire passer les câbles par RTE sur un chemin privé communal, le maire a refusé net, argumentant : « Pourquoi faire passer des câbles alors qu’on ne sait toujours pas s’il y aura un jour des éoliennes ? »
Dans un arrêté, la Préfecture a donné l’autorisation à Ailes marines de déplacer l’Aeolus pour qu’il puisse « forer d’autres positions d’éoliennes en baie de Saint-Brieuc » à partir du 12 août, relate encore Ouest-France. Alain Coudray, le président du comité des pêches des Côtes-d’Armor, s’en est indigné lors d’une conférence de presse le 6 août, se demandant où étaient passés les élus.
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