Dans la baie de Somme, les agriculteurs s’inquiètent de la prolifération des mouflons. Ces ovins sauvages, qui se cantonnaient habituellement à l’espace dunaire, prennent de plus en plus possession des plaines et des champs pour se nourrir, et détruisent ainsi les cultures.
Non seulement les mouflons ne sont plus effrayés par l’homme, mais ils dévastent les cultures, au point que des agriculteurs s’en alarment. À leur côté, se tient Francis Gouesbier, le maire de Saint-Quentin-en-Tourmont.
« Ils broutent blé, colza, seigle », à longueur de journée et toute l’année
« On est face à un problème important », explique auprès du Journal d’Abbeville et Actu.fr Francis Gouesbier, les mouflons méditerranéens ayant été introduits sur le Domaine du Marquenterre (Somme, Picardie) dans les années 1980. Aujourd’hui démunis, les agriculteurs sont nombreux à se plaindre auprès de l’édile, de la présence de plus en plus grande de ces ovins sauvages, mais aussi des sangliers.
« Aujourd’hui, certains s’appliquent à développer la population des sangliers en les agrainant. De ce fait, les Mouflons n’ont plus rien à manger. C’est dommage car la gestion précédente était bien faite », déplore l’élu.
En conséquence, les mouflons ne se cantonnent plus à l’espace dunaire mais sont maintenant contraints de s’approcher des plaines pour trouver de la nourriture. Le maire de Saint-Quentin-en-Tourmont souligne qu’ils « broutent blé, colza, seigle… À longueur de journée, un peu comme des vaches, et restent là toute l’année ». De surcroît, ils s’habituent à l’homme.
Des mouflons également présents dans les troupeaux de moutons
Un phénomène « inquiétant » face auquel les victimes se sentent « dépassées ». « Mais surtout il n’y a plus d’équilibre de l’habitant entre sangliers et mouflons », soutient encore le maire, qui constate que certaines de ses bêtes se sont déplacées « de plusieurs kilomètres ».
Les éleveurs aussi se tourmentent, car ils retrouvent des mouflons dans leurs troupeaux de moutons, ce qui engendre des problèmes d’ordre sanitaire. « Cela nous oblige à faire des prises de sang sur nos moutons pour s’assurer qu’il n’y a pas de problème », explique à nos confrères l’un d’entre eux. Il ajoute que la présence des mouflons parmi les moutons n’est « pas du tout conseillée ». De plus, il faudrait éviter « de créer une nouvelle race », mentionne Actu.fr.
En guise de solution temporaire, Francis Gouesbier suggère d’organiser des battues. « On a le droit de les chasser mais sur une période courte et restreinte », conclut-il.
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