Des militantes féministes françaises répliquent mercredi à la tribune défendant la « liberté » des hommes « d’importuner », signée par une centaine de femmes dont l’actrice Catherine Deneuve, les accusant de vouloir « refermer la chape de plomb » soulevée par le scandale Weinstein et de « mépriser » les victimes de violences sexuelles.
« Dès que l’égalité avance, même d’un demi-millimètre, de bonnes âmes nous alertent immédiatement sur le fait qu’on risquerait de tomber dans l’excès », affirment ces féministes signataires d’un texte publié sur le site francetvinfo.
Ce texte se veut une « réponse » à la tribune publiée mardi dans le quotidien français Le Monde par un collectif de femmes qui s’inquiètent d’un retour du « puritanisme » après l’affaire Weinstein.
#E1Matin Vague d’indignation féministe hystérique, après une tribune signée par 100 femmes, qui s’émeuvent d’un retour «du puritanisme» et de l’avènement d’«un féminisme qui prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité» https://t.co/CUgZHR3W40
— Socrate Jean (@SocrateJ) 10 janvier 2018
« Le viol est un crime. Mais la drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste », soutient le collectif d’écrivaines, comédiennes, chercheuses et journalistes qui s’expriment dans la tribune publiée par Le Monde. Elles s’inquiètent de l’avènement « d’un féminisme qui prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité ».
« En France, chaque jour, des centaines de milliers de femmes sont victimes de harcèlement. Des dizaines de milliers d’agressions sexuelles. Et des centaines de viols », répliquent les féministes signataires, une trentaine, dont la militante Caroline De Haas, des journalistes et de nombreuses militantes associatives.
Un MOOC pour sensibiliser les étudiants au harcèlement sexuel https://t.co/LkKIvGRf7E
— Le Monde (@lemondefr) 9 janvier 2018
Pour elles, les femmes qui ont signé la tribune du Monde « mélangent délibérément un rapport de séduction, basé sur le respect et le plaisir, avec une violence ».
Affirmant que la plupart des personnalités citées dans Le Monde sont « récidivistes en matière de défense de pédocriminels ou d’apologie du viol », les militantes féministes estiment qu’elles « utilisent une nouvelle fois leur visibilité médiatique pour banaliser les violences sexuelles » et « méprisent de fait les millions de femmes qui subissent ou ont subi ces violences ».
« Avec ce texte, elles essayent de refermer la chape de plomb que nous avons commencé à soulever. Elles n’y arriveront pas », poursuivent les signataires.
Se référant au célèbre hashtag #BalanceTonPorc, elles concluent: « Les porcs et leurs allié.e.s ont raison de s’inquiéter. Leur vieux monde est en train de disparaître ».
Dans une tribune de France Culture, Sarah Chiche explique ce qui les a poussé à écrire la tribune du Monde et déclare qu’ « on peut être féministe tout en aimant profondément les hommes ».
« Cela sert les intérêts des ennemis de la liberté sexuelle : d’une part les extrémistes religieux, et de l’autre les réactionnaires qui estiment que les femmes sont des êtres à part, des êtres inférieures, et qu’il faut, au fond, les protéger. »https://t.co/RBEqFyo4hd
— France Culture (@franceculture) 10 janvier 2018
(Captures d’écran Twitter)
R.B avec AFP
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