Banque mondiale: David Malpass, un farouche critique de l’institution

5 février 2019 21:30 Mis à jour: 5 février 2019 22:02

L’économiste et membre de l’administration Trump, David Malpass, candidat pressenti de la Maison Blanche pour diriger la Banque mondiale, est un farouche critique de l’institution de développement qu’il n’hésite pas à décrire comme inefficace et dépensière.

Le processus de candidatures pour la nomination du nouveau dirigeant de la Banque mondiale s’ouvre jeudi alors que, selon une règle tacite, le poste revient à un candidat américain, les Etats-Unis étant son plus important actionnaire.

Ce sous-secrétaire au Trésor de 62 ans, chargé des affaires internationales au sein de l’administration Trump depuis septembre 2017, n’a jamais hésité à dire ouvertement le fond de sa pensée. Devant une commission du Congrès, peu après sa nomination, cet allié de Donald Trump estimait ainsi que les institutions internationales dépensaient « beaucoup d’argent« , qu’elles n’étaient « pas très efficaces » et « souvent corrompues dans leurs pratiques de prêts« .

Ce natif du Michigan, diplômé de physique, a fait des études d’économie à l’Université de Georgetown à Washington. Conservateur, il a occupé plusieurs postes d’adjoint au Trésor sous les présidences de Ronald Reagan (1981-1989) et de George H.W Bush (1989-1993).

Il a ensuite passé 15 ans à la banque d’investissements Bear Stearns, disparue avec la crise des « subprimes », dont six ans en tant qu’économiste en chef. En 2008, après la faillite de Bear Stearns, dont Larry Kudlow, conseiller économique en chef de la Maison Blanche a été aussi un économiste dans les années 90, M. Malpass a fondé son propre cabinet d’analyses économiques, Encima Global.

Intéressé par la politique, il a tenté d’être élu comme sénateur républicain de l’Etat de New York en 2011. Il a rejoint la campagne électorale de Donald Trump en mai 2016 en tant que conseiller économique.

Sa nomination éventuelle à la tête de l’institution de 189 pays membres promet d’afficher une rupture avec son prédécesseur, Jim Yong Kim.  Cet Américain d’origine sud-coréenne, nommé par Barack Obama, a démissionné de façon impromptue le mois dernier pour rejoindre le secteur privé.

M. Malpass est partisan d’une « réforme » de la Banque mondiale en favorisant davantage les financements privés et en prêtant moins aux pays qui doivent être reclassés » comme la Chine, qui sont, selon lui, des économies ayant un accès suffisant aux financements sur les marchés.

La Maison Blanche est déterminée : si le président Trump « sélectionne » David Malpass « ce serait un super choix« , a assuré sa porte-parole, Sara Sanders, mardi.

HS avec AFP

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