L’AS Monaco a conservé son titre de champion de France de basket en infligeant mercredi une déroute au Paris Basketball (115-76), laminé dans sa salle et battu trois victoires à une sur l’ensemble de la finale.
L’ampleur du score indique le gouffre qui sépare pour l’instant en Elite le club de la Principauté, sacré pour la première fois l’an passé, de la concurrence depuis la prise de contrôle d’Aleksej Fedoricsev en 2022.
L’oligarque russe naturalisé hongrois lui a offert ces deux dernières saisons le plus gros budget de l’histoire du championnat de France (27,5 millions d’euros cette saison, trois fois celui de Paris), et ce trophée apparaît dès lors comme un minimum syndical en même temps qu’il vient sauver la saison de la « Roca Team », jusqu’ici vierge de titre.
Elle a ainsi laissé échapper la Coupe de France (défaite en demi-finales contre Strasbourg) conquise l’an dernier, chuté en demi-finales de Leaders Cup (face à Paris) et échoué dans son rêve d’Euroligue.
Une compétition dans laquelle, malgré une belle troisième place à l’issue de la saison régulière, elle a fait moins bien que l’an dernier, éliminée par Fenerbahce en quart de finale et manquant le Final Four.
L’ASM a souvent soufflé le chaud et le froid cette saison
« Si on avait atteint le Final Four, comment aurait-on jugé la saison ? Vu comment nous avons dominé la saison régulière et la finale, comment dire qu’on a fait une saison seulement normale ? Ce n’est pas simple une saison de 10 mois », a lancé l’entraîneur monégasque Sasa Obradovic en conférence de presse.
Si l’ASM a souvent soufflé le chaud et le froid cette saison, la faute à des sautes de concentration, elles les a supprimées lors des deux rencontres disputées dans la capitale, remportant sans discussion le deuxième comme le premier (88-59).
Face à des Parisiens au final trop limités, notamment à l’intérieur, où leur désavantage a été accentué par l’absence sur la feuille de match de leur pivot titulaire Leon Kratzer.
Interrogé sur son absence, l’entraîneur finlandais Tuomas Iisalo a seulement voulu répondre aux questions « portant sur la saison » et non sur le match, « qui ne doit pas résumer la saison » de son équipe.
Mercredi, Paris a été laminé à l’intérieur par le duo composé de Donta Hall (4 pts) et surtout Mam Jaiteh (10 pts) et n’a capté que 7 rebonds (19 pour Monaco) au cours de la première période, atteinte avec 63 points dans les valises et 26 points de retard (63-37), un retard insurmontable.
Ce Monaco était trop fort pour ce Paris
Le secteur du rebond n’a pas été seulement affaire de taille, à l’image de celui de Yakuba Ouattara capté sur son propre tir primé manqué, au nez et à la barbe de la défense parisienne, pour donner 27 points d’avance à son équipe (57-30, 18e).
Ce Monaco était trop fort pour ce Paris et montré dès le début les muscles en infligeant un cinglant 19-0 dans les cinq premières minutes, porté par un Mike James éblouissant (12 points à 3/3 longue distance et un caviar pour Jaiteh, 15 dans le premier quart-temps, 27 au final), désigné MVP de la finale, et Jordan Loyd à peine moins (4 pts, 12 au final). Une doublette relayée avec succès par Matthew Strazel (12 pts) et Elie Okobo (23).
Les spectateurs ayant soigneusement suivi les consignes du speaker de l’Arena de rester debout jusqu’au premier panier parisien ont dû trouver le temps un peu long puisqu’ils ont dû attendre 5 minutes 30 secondes avant de s’asseoir.
Ils ont au final assisté à la déroute de leur équipe venant clore une saison cependant historique, ponctuée des deux premiers titres (Leaders Cup et Eurocoupe) de l’histoire de ce jeune club (créé de toutes pièces en 2018), qui a atteint la finale du championnat dès sa première participation aux play-offs.
Dès la première saison, également, de Iisalo, et pour l’entrée dans la nouvelle arena, en février.
Elle devrait accueillir la saison prochaine des matches d’Euroligue, pour laquelle Paris s’est qualifié en remportant l’Eurocoupe. Il a vu mercredi, comme dimanche, à quel niveau il devra s’élever.
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