Monaco a largement battu, au terme d’un match parfois tendu, son dauphin le Paris basket (84-62) dimanche soir dans sa salle Gaston-Médecin lors de la 14e journée de l’Élite, et conforte ainsi sa place de leader du championnat de France.
Avec cette victoire acquise grâce à un premier quart-temps très maîtrisé (23-9) qui a permis aux hommes de Sasa Obradovic de s’offrir une avance de 14 points, Monaco, désormais 13 victoires pour une défaite, éloigne un concurrent direct.
« C’était important pour nous de les éloigner de notre première place, explique le Monégasque Matthew Strazel. En fin de saison, ces victoires peuvent être importantes ».
D’ailleurs, avec 10 victoires et quatre défaites, Paris voit l’Asvel (11/4) lui ravir la deuxième place du classement de l’Élite de basket. « On a vu la différence de niveau et de qualité entre les deux équipes, souligne l’entraîneur parisien Tuomas Iisalo. Ils sont meilleurs que nous actuellement. C’est un challenge pour nous. On verra dans les mois à venir, mais un match comme va nous aider à grandir. »
On n’a pas débuté avec le bon esprit
« On n’a pas débuté avec le bon esprit, peste Bandja Sy. On a beaucoup subi. Ce premier quart-temps nous mets dans cette situation tout le long du match. »
Si l’avance s’est montée à 19 unités au cœur du deuxième quart-temps à la suite de deux lancers francs d’Elie Okobo (33-14, 13e), les Parisiens sont progressivement revenus, jusqu’à ne compter plus que quatre points de retard, à la suite d’un tir primé de Colin Malcolm (51-47, 25e).
Mais, alors que les esprits se sont échauffés et que Jordan Loyd a été exclu pour une faute disqualifiante sur Gautier Denis (26e), Okobo (15 points) et surtout Mike James (22 points), version Euroligue, ont remis la main sur la rencontre pour ne plus la lâcher.
L’épisode Loyd-Denis a eu le don de réveiller le public monégasque et des joueurs devenus amorphes. La Roca Team a ainsi débuté le dernier quart-temps avec 14 points d’avance, soit autant qu’à la fin du premier quart (65-51). Paris, pour sa part, allait devoir terminer sans Tyson Ward, coupable de cinq fautes.
L’expulsion de Jordan
« L’expulsion de Jordan a changé le match et l’atmosphère de la salle, assure Obradovic. Cela a aidé l’équipe. »
Au final, le dernier quart-temps n’a été qu’une formalité pour Monaco. Les hommes de la capitale ont baissé totalement pavillon, pour terminer la rencontre avec une défaite par 22 points d’écart.
Monaco enchaîne de son côté un quatrième succès au niveau national après sa seule défaite, le 4 novembre à Nancy.
Mais déjà Obradovic est tourné vers « la semaine prochaine compliquée avec trois matches », dont le premier, à Belgrade contre le Partizan, dès le 5 décembre. Puis suivra un déplacement à Kaunas trois jours plus tard, toujours en Euroligue. Sacré programme.
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