Gabby Williams, Française de sang maternel et de cœur, l’étincelle de l’espoir des Bleues

Par Epoch Times avec AFP
11 août 2024 19:40 Mis à jour: 11 août 2024 22:54

Non seulement Gabby Williams a gratté l’allumette mais elle a refusé que le feu bleu ne s’éteigne. L’enfant de Sparks dans le Nevada, française de sang maternel et de coeur, a touché du pied une prolongation des Bleues en finale olympique contre les Etats-Unis (67-66).

Il ne s’en est fallu que d’une pointe de chaussure pour qu’elle lance les basketteuses bleues vers ce qui aurait été sans doute le plus grand exploit de l’histoire des sports collectifs français. Faire tomber, en finale des JO, les Américaines invaincues depuis 32 ans et 60 matches sous les anneaux avant dimanche.

Incapable de renoncer, l’ailière franco-américaine a empilé 19 points dont cinq dans les cinq dernières secondes. Seulement, pour quelques centimètres, une semelle de chaussure mordant dans l’arc, son tir désespéré rentrée sur le buzzer n’a compté que pour deux points. Scellant le sort de ce duel brûlant face aux désormais octuples championnes olympiques du Team USA, sa terre natale.

« Je suis faite pour ces moments-là »

« Je suis faite pour ces moments-là », avait-elle prévenu deux jours plus tôt. Gabby Williams, que l’ex-sélectionneuse Valérie Garnier avait retenu pour sa « mentalité un peu américaine », dixit Williams, venait d’envoyer les basketteuses françaises dans la deuxième finale olympique de leur histoire.

Ses neuf points plantés en prolongation (18 au total) contre la Belgique (81-75) venaient de prouver son caractère: quand le ballon brûle certains, ses doigts à elle ne frémissent pas. Pas plus que sa langue face à la presse, à 27 ans, elle n’hésite pas à couper court avec un désormais classique « question suivante », à l’américaine.

Ces Bleues n’ont pas volé leur argent

Héritières des « Braqueuses » de Céline Dumerc, finalistes aux JO 2012, ces Bleues n’ont pas volé leur argent. Cette épopée de Londres avait marqué Gabby Williams, elle n’était alors qu’une prometteuse sauteuse en hauteur américaine, qui venait de passer une barre de 1,89 mètres à seulement quinze ans, comme en atteste sa fiche toujours visible sur le site de la Fédération internationale d’athlétisme.

Déviant vers un autre sport, elle a aussi bifurqué vers la France. « Depuis toujours c’est mon rêve de jouer pour l’équipe de France, j’ai grandi avec une maman française et une mamie française », livrait-elle le mois dernier.

Bercée dans le Français par sa grand-mère née à Paris, Gabby Williams est une basketteuse totale, défendant fort, à l’image de ses six rebonds offensifs –abondant pour une joueuse de 1,80 mètre– ou ses trois interceptions dès la mi-temps de la finale.

Une séquence la synthétise dans les deux dernières minutes: quand la jeune femme de 27 ans a fait la police sur Copper cherchant la faute sans l’obtenir, ni marquer et que dans la foulée, elle a enfilé un shoot fluide à deux points (59-60) faisant bondir comme un seul homme Nicolas Batum, Rudy Gobert et Victor Wembanyama en tribunes.

Sa première moitié d’année 2024 était pourtant loin d’être idéale. Marquée par la mort de son père, elle avait éludé la fin de saison avec l’Asvel pour retrouver ses proches de longs mois aux Etats-Unis.

« Je suis contente d’être là vraiment, assurait-elle en début de préparation. Ça fait du bien de retrouver l’équipe et les filles. Même si c’était bien pour moi de passer du temps avec ma famille. »

A défaut de véritable Marseillaise protocolaire, sur laquelle elle avait failli pleurer à Lille devant sa famille française élargie, Gabby Williams a eu droit à un hymne spontané avant d’être de loin la plus ovationnée.

Les larmes de la Franco-Américaine, que sa capitaine Sarah Michel a tenté d’ôter de sa joue, démontrait sa volonté jusqu’au-boutiste et sa foi dans une autre fin.

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