JO PARIS 2024

Les « Avengers » américains frôlent la correctionnelle et joueront la France en finale

août 9, 2024 6:56, Last Updated: août 9, 2024 6:57
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Les Etats-Unis, quintuples tenants du titre olympique de basket, sont passées près d’un des plus grands fiascos de leur histoire, mais ont fini, portés par un grand Stephen Curry, par écarter la Serbie de Nikola Jokic (95-91) jeudi en demi-finales dans les derniers instants du match.

Les « Avengers » de LeBron James, Stephen Curry ou encore Kevin Durant affronteront samedi en finale la France, comme en 2021 à Tokyo.

Trois ans après le huis clos japonais, Bercy devrait trembler et n’a pas été loin de la stupeur quand, à la fin du troisième quart-temps, Marko Guduric a inscrit un « 3+1 » (tir primé avec faute, convertie) pour donner treize longueurs d’avance aux Serbes (76-63).

La première défaite américaine en match à élimination directe depuis 2004 était proche alors qu’elle était difficile à imaginer pour cette équipe de vedettes qui s’était promenée en poules (trois victoires par un écart moyen de 21 pts), dont une contre la Serbie (110-84), et avait roulé sur le Brésil en quarts de finale (122-87).

Curry, l’homme fort de la soirée côté américain

Elle n’a d’ailleurs été totalement écartée que lorsque Curry, l’homme fort de la soirée côté américain (36 pts à 9/14 à 3 pts), a rentré ses deux lancers francs à 8 secondes du buzzer (95-91).

Huit secondes plus tard donc, et un dernier tir lointain manqué par Bogdan Bogdanovic, énorme (20 pts, dont un « 2+1 » pour maintenir l’espoir à 56 sec de la fin, 91-89), le « King » LeBron James envoyait de rage le ballon dans le ciel de Bercy, avant de prendre la tête de Curry. Conscient que « Team USA » avait senti de très près le vent du boulet.

C’est déjà Curry, le meneur de Golden State, qui avait replacé les Américains en tête à seulement 2 min 24 secondes de la fin (87-86), d’une banderille décochée au-delà de l’arc.

Avant de conclure, d’un « lay up », le 7-0 qui a permis aux Etats-Unis de souffler un peu avec une avance de cinq longueurs à 1 min 41 secondes de la fin.

Les quatre premières minutes du dernier quart-temps ont tout changé

« A la fin du 3e quart-temps, on a commencé à se dire que ce n’était pas notre soir. Mais les quatre premières minutes du dernier quart-temps ont tout changé, grâce d’abord à notre défense » a déclaré Curry.

Peu en réussite depuis le début du tournoi, le quadruple champion NBA, venu à Paris disputer ses premiers JO à 36 ans pour remporter l’or, est sorti de sa boîte au meilleur moment: « Je n’ai pas bien shooté depuis le début du tournoi, même si je n’ai pas eu beaucoup d’opportunités. Mais ça n’a pas entamé ma confiance, et j’ai pris des bons tirs en début de match qui leur ont fait mal. Ensuite il fallait garder le rythme. »

LeBron James et Joël Embiid

L’autre homme fort en attaque coté Team USA, aux côtés de James, auteur d’un triple-double (16 pts, 12 rebonds et 10 passes décisives) et Curry, a été Joël Embiid.

Le pivot de Philadelphie a inscrit 19 points, dont plusieurs importants dans le dernier quart-temps, avant de répondre, moqueur et chambreur à la fin du match, à la partie du public qui l’a sifflé après sa volte-face sur l’équipe de France.

Mais Embiid, comme les autres intérieurs américains, a considérablement souffert face aux assauts serbes dans la raquette, où Jokic (17 pts, 11 passes décisives et 5 rebonds), meilleur joueur de la saison de NBA écoulée, lui a fait vivre l’enfer.

Pénétrations, jeu dos au panier, petites passes pour décaler ses extérieurs: le « Joker » a porté son équipe, vice-championne du monde en titre, aux portes d’un des plus grands exploits de sa riche histoire.

Les Serbes ont pendant très longtemps interdit la raquette aux Américains et ont connu une incroyable adresse longue distance: plus de 50% de réussite (10/19) à la mi-temps (54-43), dans le sillage de Bogdanovic, le génial meneur-arrière d’Atlanta (12 pts à la pause, 2/4 à 3 pts), et de la pile électrique Aleksa Avramovic (15 pts à la mi-temps à 4/6, comme au final).

La Serbie tentera de se consoler samedi avec le bronze contre l’Allemagne, réédition de la finale du Mondial, il y a moins d’un an.

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