Basket : les Bleus ont terrassé le Canada 82-73 pour avancer en demi-finale

Par Epoch Times avec AFP
6 août 2024 20:41 Mis à jour: 7 août 2024 13:47

Si les Bleus ont terrassé le Canada (82-73) mardi pour avancer en demi-finale du tournoi olympique, ils le doivent à leur armée des ombres, menée par les guerriers Guerschon Yabusele, Isaïa Cordinier, Mathias Lessort, galvanisés, comme Evan Fournier, par un discours fort de Vincent Collet.

Les Français ne partaient pas favoris face à l’impressionnante armada canadienne. A fortiori après une phase de groupe lilloise passée ric-rac, sans convaincre dans le jeu et avec en prime de la friture sur la ligne entre le sélectionneur Vincent Collet et un de ses cadres Evan Fournier, décevant jusqu’ici.

Alors il fallait mettre les ingrédients, comme on dit, pour faire en sorte que ce match se gagne sur d’autres vertus que le grand jeu. Et il fallait les hommes idoines pour jouer des épaules, quand les artistes seraient dans le dur, tel Victor Wembanyama, muselé en attaque (7 pts à 2/10), mais qui a aussi su sortir l’armure de combat (12 rebonds, 3 interceptions).

Le sélectionneur Vincent Collet ne s’y est pas trompé, en confiant le job de dynamiteurs et de démolisseurs du soir à Yabusele (22 pts), Lessort (13 pts) et Cordinier (20 pts), qui ont fait voler en éclat la défense adverse durant les trois premiers quarts-temps du match.

Les deux premiers, monstrueux à l’impact, sont allés au charbon dans la peinture, obtenant plus de la moitié des 42 lancers francs français, sous les yeux de Rudy Gobert remplaçant, démontrant au passage que les joutes de l’Euroligue n’ont rien à envier à celles de la NBA, où évoluent quasiment tous les Canadiens. « Moi je suis là pour gagner des matches, que je joue 5 minutes ou 25, je m’en fous », a assuré Lessort, justement vainqueur cette année de la compétition européenne reine avec le Panathinaïkos, quand il a été interrogé sur la confiance apportée par le sélectionneur.

Cordinier, véritable boule d’énergie à la mène, sangsue défensive affamée (3 interceptions), a été aussi déterminant par ses shoots extérieurs (4/5) qui ont donné le ton, dans une entame à fond les ballons.

Alors que s’est-il passé pour que tant d’orgueil, tant de gnaque transpire de ces Bleus, rappelant furieusement ceux du XV de France, quand il leur prend de jouer au bowling avec les All Blacks ? Essentiellement, un discours d’avant-match de Vincent Collet. « L’un des meilleurs que j’ai entendus », a assuré le capitaine Nicolas Batum, qui en a pourtant en mémoire.

« Prêt à se battre »

« D’habitude le coach fait de longs discours, donne beaucoup d’informations sur la tactique, le jeu, etc. Là, il n’a pas parlé basket, il nous a mis en mode guerriers et on est tous arrivés sur le terrain comme des ‘caillera’, prêt à se battre », a étayé Lessort. « Ce qui a changé ? Plein de choses, il y a le changement de cinq de départ, de façon de jouer, le discours de Vincent depuis deux jours, le fait que tout le monde nous chie dessus, il y a plein d’éléments qui font que ça galvanise », a appuyé Evan Fournier (15 pts).

L’arrière des Detroit Pistons, qui ne vit pas ses meilleures années depuis deux saisons en NBA, a forcément peu goûté de débuter sur le banc et de voir son statut de titulaire en Bleu devenir contestable, lui qui fut un des héros de la campagne de Tokyo finie avec l’argent au cou. Mais il en est ressorti revanchard, jouant avec le mors aux dents, au point d’en perdre une sur le parquet. Il a été fort, très fort, comme il sait l’être dans le money-time : sa banderille, quasiment du milieu du terrain, à 55 secondes du buzzer, a ainsi éteint tout espoir de remontée côté Canadiens et enflammé Bercy.

Ces derniers avaient pourtant réduit l’écart de 19 à 5 unités en deuxième période, dans le sillage du scoreur impénitent Shai Gilgeous Alexander (27 pts), qui avouait après-coup, « quand on ne mérite pas de gagner, on perd c’est tout ». Des mots, là aussi, qui en disent longs sur l’état d’esprit qui a animé les Bleus.

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